saceptrt l sâaccepter tel que lâon est 18.11.14 16:33. sâaceptrt l rester actif sâaceptrt l en parler 201434442_Femmes_Moderationskarten_FRANZ.indd 3 18.11.14 16:33. sâaceptrt l rester en contact avec des amis 201434442_Femmes_Moderationskarten_FRANZ.indd 4 18.11.14
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Lepremier conseil que jâaimerais vous proposer, câest dâapprendre Ă vous accepter tel que vous ĂȘtes. Les cartes ont Ă©tĂ© distribuĂ©es et il faut faire avec le jeu quâon a.
ilest trĂšs bea Par chapouille, le 26.04.2014 bonjour,nous es perons que tu as passer une bonne nuit, nous allons recommencer une nouvelle journĂ©e, nous te Par robert87300, le 09.04.2014 bonjour, jâespĂšre que tu va bien et que tu as passer une bonne nuit, nous prĂ©parons nos vacance pour les pyrĂ©n Par robert87300, le 24.07.2013. Voir plus
ï»żAgrand renfort de visualisation de "bonassitude" (Voir l'article "L'award de la bonassitude") et aprĂšs 300 clichĂ©s, j'ai rĂ©ussi Ă en trouver 2 ou 3 qui n'Ă©taient pas trop mal. Le truc pour apprendre Ă s'accepter tel que l'on est physiquement, c'est de ne pas essayer de s'accepter tout d'un coup. C'est presque mission impossible. On ne
Vay Nhanh Fast Money. Accueil ebook > Savoirs > Sciences humaines > Psychologie Ăditions Jouvence Collection Pratiques Date de publication 2014-01-29 TĂ©lĂ©chargement ebook sans DRM Gagnez 0,40 ⏠en recommandant ce livre avec Sâaimer tel que lâon est constitue un projet non seulement lĂ©gitime mais, surtout, le lien unique, salvateur et libĂ©rateur entre soi et soi. Ă ne pas sâaccepter, la vie devient un combat Ă©puisant qui transforme lâindividu en un pitoyable guerrier dans un monde oĂč lâennemi semble rĂŽder partout !Une des grandes difficultĂ©s chez lâhomo sapiens est liĂ©e Ă des rĂ©actions pulsionnelles inconscientes qui le poussent Ă se faire aimer de lâautre pour sâautoriser Ă sâaimer ensuite. Cette relation, peu Ă peu sadomasochiste, fabriquera un sentiment dâinfĂ©rioritĂ© pour le sujet en quĂȘte systĂ©matique dâune reconnaissance par lâautre...La question du narcissisme et de son ambivalence nâa cessĂ© dâĂȘtre et ce, Ă juste titre lâobjet de rĂ©flexions multiples qui ont en commun de faire le distinguo entre Ă©goĂŻsme, Ă©gotisme et estime de pourquoi cette recherche dâĂ©quilibre intĂ©rieur, abordĂ©e raisonnablement, ne peut sâĂ©tablir sans comprĂ©hension de la structure affective inhĂ©rente Ă tout individu. Guide des formats Les livres numĂ©riques peuvent ĂȘtre tĂ©lĂ©chargĂ©s depuis l'ebookstore Numilog ou directement depuis une tablette ou smartphone. PDF format reprenant la maquette originale du livre ; lecture recommandĂ©e sur ordinateur et tablette EPUB format de texte repositionnable ; lecture sur tous supports ordinateur, tablette, smartphone, liseuse Votre support de lecture Format Protection Application Ordinateur -EPUB -PDF DRM Adobe LCP Lecture en ligne streaming Adobe Digital EditionsDRM Adobe Thorium Reader LCP Tablette et smartphone iOS / Android EPUB PDF LCP DRM Adobe Appli Lisa IOS / Androidne lit pas les fichiers protĂ©gĂ©s par Adobe DRM Appli Lea Reader IOS/ Androidne lit pas les fichiers protĂ©gĂ©s par Adobe DRM Adobe Digital Edition IOS/AndroidLit uniquement la DRM Adobe Liseuse EPUB DRM Adobe Module de lecture de la liseuse Liseuse Diva EPUB LCPDRM Adobe Module de lecture de la liseuse Diva Consultez lâaide pour en savoir plus. Solution LCP DRM Ce livre est protĂ©gĂ© contre la rediffusion Ă la demande de l'Ă©diteur DRM. La solution LCP apporte un accĂšs simplifiĂ© au livre une clĂ© d'activation associĂ©e Ă votre compte client permet d'ouvrir immĂ©diatement votre livre numĂ©rique. Les livres numĂ©riques distribuĂ©s avec la solution LCP peuvent ĂȘtre lus sur Le logiciel Thorium Reader pour PC/Mac/Linux Les applications compatibles LCP Lis-a pour iOS et Android, Lea Reader pour Android , Aldiko Next pour IOS et Android La liseuse Bookeen DIVA et Vivlio Solution Adobe DRM Ce livre est protĂ©gĂ© contre la rediffusion Ă la demande de l'Ă©diteur DRM. La solution Adobe consiste Ă associer un fichier Ă un identifiant personnel Adobe ID. Une fois votre appareil de lecture activĂ© avec cet identifiant, vous pouvez ouvrir le livre avec une application compatible. Les livres numĂ©riques distribuĂ©s avec la solution Adobe peuvent ĂȘtre lus sur Le logiciel Adobe Digital Editions pour PC/Mac Les applications Adobe Digital Editions pour iOS et Android et PocketBook pour iOS et Android Les liseuses Bookeen, Kobo, Vivlio, Sony, PocketBook Informations ebook EAN EPUB SANS DRM 9782889112104 Suggestions personnalisĂ©es Sur le mĂȘme thĂšme De la mĂȘme collection Du mĂȘme auteur Restez informĂ©e des Ă©vĂ©nements et promotions ebook Paiement sĂ©curisĂ©
Mon nom est MichaĂ«l Higgburger et je vis ici Ă lâashram de RÄmaáča depuis 16 ans. Avant cela, jâhabitais aux Etats-Unis et je mâapprĂȘtais Ă prononcer des vĆux monastiques dans un ordre bĂ©nĂ©dictin lorsque, juste avant de mâengager dĂ©finitivement, jâai eu lâopportunitĂ© incroyable de pouvoir voyager pendant deux mois. Je suis venu en Inde en sachant, quâaprĂšs ce voyage, je ferais vĆux de stabilitĂ©, intĂ©grerais la clĂŽture, et donc, ne pourrais plus sortir de mon ordre bĂ©nĂ©dictin. CâĂ©tait en 2000. Pendant ma formation bĂ©nĂ©dictine, jâavais lu tous les livres dâHenri le Saux, SvÄmi AbhishiktÄnanda. Jâavais entendu parler dâAruáčÄchala montagne sacrĂ©e Ă Tiruvannamalai dans le Tamil-Nadu, est considĂ©rĂ©e par les fidĂšles comme la manifestation de Ćiva et je mâĂ©tais dit que, si jâen avais un jour lâopportunitĂ©, câest lĂ que jâirais. Lors de la premiĂšre nuit que jâai passĂ©e ici, jâai senti quelque chose de trĂšs trĂšs fort qui mâa pris aux tripes ». Jâai perçu lâintensitĂ© de la mĂ©ditation des gens qui Ă©taient autour de moi et jâai aussitĂŽt pensĂ© quâil mâallait ĂȘtre trĂšs difficile de repartir aprĂšs les deux mois qui mâĂ©taient accordĂ©s. Dans le monastĂšre câĂ©tait trĂšs confortable. JâĂ©tais trĂšs bien entourĂ©. Mais, Ă lâextĂ©rieur du monastĂšre, la vie amĂ©ricaine ne soutenait pas la recherche spirituelle. Avec le recul, je me rends compte que jâĂ©tais sans cesse obligĂ© de justifier mon choix de ne pas vouloir entrer dans les valeurs amĂ©ricaines de notre Ă©poque consommer beaucoup, avoir des enfants, devenir trĂšs riche⊠Je ne voulais pas de cela. Et mon dĂ©sir de vivre une vie monastique venait en partie de ce refus. MĂȘme, Ă lâintĂ©rieur de lâEglise, je devais toujours justifier mon appel Ă la contemplation parce que, cette partie contemplative et mystique, mĂȘme dans lâEglise, reste Ă la lisiĂšre et nâest pas vraiment admise. Ici, câest incroyable ! Partout, mĂȘme dans les rickshaws, il y a des priĂšres. Tout le monde soutient cette ferveur et vit cette foi. Aussi, quand jâai mis le pied en Inde, ai-je tout de suite compris que toute cette lutte intĂ©rieure Ă©tait rĂ©solue parce que jâĂ©tais arrivĂ© dans un lieu qui soutenait la vie contemplative que je dĂ©sirais et que, mĂȘme dans lâordre bĂ©nĂ©dictin dâoĂč je venais, ordre pourtant contemplatif, jâavais du mal Ă vivre. A la fin de ces deux mois je nâai pas pu repartir. Mon billet dâavion Ă©tait perdu. Jâai tĂ©lĂ©phonĂ© au monastĂšre qui mâa accordĂ© une extension de quatre mois. Et jâai achetĂ© un deuxiĂšme billet de retour. Vint le moment de partir. La voix de MichaĂ«l se voile. Jâavais mis tout ce que jâavais dans une malle pour les expĂ©dier au monastĂšre et nâavais gardĂ©, pour la derniĂšre nuit, quâun petit sac pour y mettre mes derniĂšres affaires. Mais, physiquement, je ne pus rien mettre dans le sac. Quelque chose mâen empĂȘchait. CâĂ©tait la premiĂšre fois de ma vie que cela mâarrivait. Je suis allĂ© Ă lâashram de RÄmaáča. Jây ai rencontrĂ© une femme Ă laquelle jâexpliquai que je devais partir le lendemain aux Ătats-Unis mais que je nâarrivais pas Ă faire mon sac. Elle mâa dit Rentre dans ta chambre, va dormir, et demain tu sauras ». Le lendemain je nâai pas pu prendre le taxi. Ce fut trĂšs difficile. Mon sĂ©jour ici avait durĂ© six mois et, pendant les deux derniers mois jâai vĂ©cu une intense lutte intĂ©rieure. Dâune part, jâavais un engagement de vie monastique dans lâordre bĂ©nĂ©dictin, un milieu chrĂ©tien, et, dâautre part, en rĂ©sidant ici, dans lâashram, dans un milieu hindou, jâavais une grande ouverture. Ce fut, en moi, une lutte vraiment trĂšs intense et ce jour oĂč je nâai pas pu prendre le taxi fut trĂšs dur Ă gĂ©rer. Jâai cru que je devenais fou ! Ensuite ce ne fut pas facile non plus. Si, aujourdâhui, jâai un lien trĂšs fort avec ma communautĂ© bĂ©nĂ©dictine qui mâa beaucoup soutenu â jây suis retournĂ© derniĂšrement â au dĂ©but, jâavais coupĂ© tout lien avec elle. Je ne faisais plus partie de cet ordre. Quand je considĂšre ma vie dans les faits, ma vocation contemplative catholique est devenue une vie dâashram hindou en Inde. Mais ce nâest pas une transformation, câest plutĂŽt un dialogue. Un dialogue entre le monde chrĂ©tien occidental et le monde hindou indien. Et je me sens toujours catholique. Q ? A quel ordre Ă©tiez-vous rattachĂ© ? A lâordre des Camaldules, qui est une branche rĂ©formĂ©e des bĂ©nĂ©dictins. Q ? Comme le PĂšre John Martin ? Oui, lâashram de Shantivanam est rattachĂ© Ă cet ordre depuis 1984. John Martin est aussi Camaldule. Si, au bout de 16 ans, je fais le bilan de cette lutte intĂ©rieure entre lâĂ©ducation reçue et mes choix de vie, un peu comme Henri le Saux qui, lui aussi, est passĂ© par ces grandes luttes, je touche peut-ĂȘtre la question de ce siĂšcle. Il est possible que lâEglise ait perdu le feu mystique et que lâon cherche Ă le raviver. Câest ce quâa fait Henri le Saux en venant ici. Il a ravivĂ© le feu mystique de lâEglise, peut-ĂȘtre pour le ramener au cĆur de lâEglise mais aussi pour aider dâautres chercheurs qui sentaient Ă©galement ce feu perdu. Je ne peux pas blĂąmer lâEglise parce que nous sommes tous lâEglise mais nous assistons peut-ĂȘtre Ă la mort de notre civilisation. Câest sans doute effrayant, mais, en mĂȘme temps, quelque chose dâextrĂȘmement prometteur surgit. Jâen suis tĂ©moin chaque jour en rencontrant tous les chercheurs qui viennent ici. Câest, probablement, ce que nous cherchons tous ici. La foi de nos parents, de nos grands-parents, consistait Ă demander Ă JĂ©sus son aide, son assistance. Câest la foi du credo que lâon proclame tous les dimanches Ă la messe. On pourrait dire, ici en Inde, que câest la voie de lâabandon. On sâabandonne Ă cette volontĂ© divine, on demande de lâaide pour ĂȘtre guidĂ© dans notre quotidien. Mais je ne pense pas que la prochaine gĂ©nĂ©ration soit appelĂ©e Ă la mĂȘme foi. Ce nâest plus la mĂȘme chose. Ce qui se dessine nâest pas trĂšs clair mais, il est sĂ»r que nous passons Ă autre chose car notre foi ne peut plus ĂȘtre la mĂȘme aujourdâhui. Nous sommes de plus en plus ouverts sur le monde. Nous recevons aujourdâhui toute lâinformation disponible sur les autres traditions, sur les dĂ©couvertes scientifiques⊠La foi post-Vatican II nâa plus rien Ă voir, de prĂšs ou de loin, avec ce qui se passait il y a 150 ans en arriĂšre. De la foi proclamĂ©e Ă la recherche dâexpĂ©rience directe Dâune relation au credo oĂč nous affirmions notre foi dâune maniĂšre formelle et structurĂ©e, nous passons maintenant Ă une recherche dâexpĂ©rience directe. Je ne sais pas trĂšs bien ce qui se dessine mais il y a un changement. A lâintĂ©rieur mĂȘme des ordres contemplatifs oĂč lâaccent est mis sur la rĂ©citation du credo et oĂč on doit faire sienne cette foi qui se proclame, il semble maintenant que proclamer une foi qui nâest pas expĂ©rimentĂ©e ne satisfasse plus complĂštement. JusquâĂ prĂ©sent, les ordres contemplatifs se rĂ©fĂ©raient Ă lâĂ©vangile dans lequel apparaissent Marthe et Marie. Lâexemple de Marie, qui choisit la contemplation, permettait de justifier un mode de vie tout Ă fait valide la vie contemplative. Mais, aujourdâhui, dans notre vie, il y a certainement un peu de Marthe et de Marie et cela est nouveau. Cependant les laĂŻcs ne sont pas guidĂ©s dans une voie intĂ©rieure, une voie contemplative. Dans la tradition monastique japonaise il existe deux voies la voie Jiriki, voie contemplative dans laquelle on cherche lâexpĂ©rience en soi-mĂȘme et la voie Tiriki dans laquelle on demande au Bouddha de prendre en charge sa vie. Les pratiquants rĂ©citent alors tous les noms du Bouddha. Dans notre tradition occidentale, il existe aussi une partie faite de rĂ©citations, de sacrements, du credo, et une partie qui, jusquâĂ prĂ©sent rĂ©servĂ©e aux contemplatifs, consistait en recherche intĂ©rieure, en priĂšres intĂ©rieures. Il semble maintenant que, pour plusieurs raisons, ces deux aspects se rencontrent et que nous assistons Ă lâĂ©mergence dâun nouveau paradigme. La vie de foi que nous expĂ©rimentons aujourdâhui est bien diffĂ©rente de celle des gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes. Je ne vais pas rentrer dans toutes les raisons de ce changement mais lâune dâelles me semble particuliĂšrement importante. Peut-ĂȘtre mĂȘme est-ce la principale. Le sol sur lequel la foi reposait est devenue mouvant et instable. Nous ne vivons plus dans le monde ancien. Nous vivons un temps nouveau dans lequel apparaissent des personnes en recherche spirituelle et qui, dâune façon trĂšs diffĂ©rente de celle dâavant, se mettent en quĂȘte intĂ©rieure du bonheur. Moi-mĂȘme me suis posĂ© longtemps la question de savoir pourquoi jâai fait ce grand saut de lâOccident jusquâen Inde. Ici, je vois passer des milliers de chercheurs qui viennent chaque annĂ©e et je constate que quelque chose Ă©merge. LâĂ©tĂ© dernier, je suis retournĂ© aux Ătats-Unis aprĂšs une trĂšs longue absence. Jâai Ă©tĂ© extrĂȘmement Ă©tonnĂ© du sĂ©rieux de la recherche des personnes que jâai rencontrĂ©es. CâĂ©tait tout Ă fait nouveau pour moi. Mais cette recherche ne se fait plus dâune maniĂšre traditionnelle. La blessure du cĆur On pourrait passer des jours Ă essayer de rĂ©pondre Ă cette grande question Quâest-t-il en train dâarriver ? Que se passe-t-il ? NĂ©anmoins, je suis sĂ»r que ce qui se vit en Occident, que ce soit dans la culture amĂ©ricaine 3 ou europĂ©enne, ne peut pas sâappliquer Ă ce qui est ressenti ou vĂ©cu ici dans la culture de lâOrient. En Occident il y a vĂ©ritablement un basculement dans notre mode de recherche, mais ce basculement ne sâapplique pas ici. Ici rien nâa vraiment changĂ©. Dans le monde occidental ce basculement est dĂ» Ă une sorte de blessure psychique collective qui conduit Ă vouloir panser cette blessure et trouver des modes de guĂ©rison. Cela passe souvent par les psychothĂ©rapies. Et ces psychothĂ©rapies sont complĂ©mentaires Ă cette recherche intĂ©rieure que je vois Ă©merger. Cette blessure, presque universelle en Occident, je lâappelle la blessure du cĆur ». Câest une blessure centrale, profonde qui pourrait ĂȘtre liĂ©e Ă la perte de notre innocence. Et nous cherchons comment tenter de la rĂ©parer, comment tenter de la retrouver. Je vais dĂ©velopper. En 1982, un grand Ă©vĂ©nement eut lieu. Autour du DalaĂŻ-Lama, des moines de mon propre clergĂ© mais aussi des moines bouddhistes dâOccident se sont rĂ©unis pour rĂ©flĂ©chir Ă cette blessure, Ă ce qui se passait en Occident. Ils ont dĂ©couvert, quâen Occident, les gens avaient une trĂšs mauvaise estime dâeux-mĂȘmes. Lors de ce grand rassemblement, quelque chose a Ă©mergĂ© qui a beaucoup Ă©tonnĂ© le DalaĂŻLama et les moines prĂ©sents. QuestionnĂ©s un par un, tous ceux qui venaient dâOccident, sans exception, portaient cette blessure, ce manque dâestime de soi. Ils ne savaient pas trop quoi en faire mais câĂ©tait apparu ainsi. Je pense que câest probablement une blessure universelle. Cependant, ici, dans la culture dâAsie et en Inde, elle ne domine pas. Ici, en Inde, il est possible de vivre avec des personnes qui ne portent pas cette blessure. Cette blessure que nous, occidentaux, portons, provient de notre culture, de notre tradition religieuse et de notre hĂ©ritage. Cela met en lumiĂšre ce contraste entre Orient et Occident. Je me suis rendu compte que toute ma recherche intĂ©rieure Ă©tait fondĂ©e sur le dĂ©sir de mâamĂ©liorer, sur mon dĂ©veloppement personnel. Câest trĂšs courant en Occident et il existe des bibliothĂšques entiĂšres sur ce sujet qui expliquent comment devenir plus performant etc. Câest trĂšs juste et ça a tout son sens en Occident mais, du point de vue de Dieu, du point de vue de lâamour, câest une Ă©norme violence que lâon se fait et câest une mauvaise voie. Câest une belle idĂ©e en soi mais qui contient une erreur fondamentale. Dans les grandes traditions, tous les grands mystiques le disent le cĆur mĂȘme de notre personne, ce qui, en outre, est trĂšs vulnĂ©rable, câest Dieu. Et on ne peut pas vouloir sâamĂ©liorer ou se rendre plus acceptable pour mĂ©riter lâamour de Dieu. Câest une terrible violence et câest une impasse. On nâen a pas conscience. Si nous considĂ©rons nos motivations, les intentions qui sont derriĂšre nos actions, ce dĂ©sir de je veux mâamĂ©liorer », je veux ĂȘtre meilleur » ce que je dis nâest pas une critique, ce dĂ©sir devient le terreau de notre recherche. Or ce nâest pas le message divin. Ce nâest pas ce que nous sommes. Parce quâĂ partir de lĂ , notre recherche se fonde sur il nous manque quelque chose » et nous pensons que nous ne sommes pas complets. MĂȘme chez les mystiques, il y a ce fond je ne suis pas digne de recevoir Dieu, je ne suis pas complet ». Câest le nĆud de lâaffaire, câest le piĂšge dans lequel on tombe. Il est difficile de dire dâoĂč cela vient. Câest probablement une surenchĂšre portĂ©e sur le pĂ©chĂ© originel, mĂȘme chez ceux qui ne sont pas croyants. Nous portons tous le poids de ce pĂ©chĂ© originel et de tout ce qui en dĂ©coule dans nos cellules mĂȘmes. Dans le canon pÄli est une langue indo-europĂ©enne utilisĂ©e encore aujourdâhui comme langue liturgique dans le bouddhisme theravada, le bouddhisme originel ancien, il y a un terme qui est bhÄvatÄna. TÄna signifie la soif, dĂ©sir ardent. Dans la tradition du bouddhisme Theravada lâorigine du problĂšme, notre sensation dâinsuffisance, a Ă©tĂ© pointĂ©e. En Occident, nous avons un dĂ©sir ardent de devenir, dâĂȘtre autre chose que ce nous sommes. Et si, dans notre quotidien, dans nos actes, dans tout ce que nous entreprenons, nous tentons de saisir la motivation, nous nous apercevons que, bien souvent, cette motivation de lire, dâaller sur Internet, de participer Ă des stages, de faire des recherches etc⊠puise son origine dans notre sensation dâĂȘtre insuffisant. Nous ne sommes jamais assez » quelquâun et nous voulons toujours devenir davantage. Nous pouvons donc tenter de repĂ©rer dâoĂč vient cette ardeur Ă nous transformer, Ă devenir quelquâun dâautre⊠Pourtant toutes les traditions spirituelles nous parlent de notre complĂ©tude originelle. HĂ©las, nous faisons comme si nous nâavions pas entendu. Toutes les traditions enseignent que nous ne devons pas devenir autre et tant que nous pensons que nous pouvons accroĂźtre ce que nous sommes en acquĂ©rant de lâexpĂ©rience, en multipliant les connaissances, les expĂ©riences, en allant voir toujours plus de maĂźtres, en lisant plus de livres, nous sommes dans lâerreur. Câest exactement le contraire quâil faut faire et toutes les voies contemplatives en parlent. Dans la tradition chrĂ©tienne il sâagit de la voie apophatique4 , la voie nĂ©gative. Il ne sâagit pas de passer de ce que vous ĂȘtes Ă quelque chose dâautre, câest tout le contraire revenir Ă soi, enlever les couches de tout ce quâon a accumulĂ© et dĂ©couvrir que le royaume câest soi-mĂȘme, câest vous-mĂȘme. Et ce vous-mĂȘme câest votre innocence. Vous nâĂȘtes pas le lutteur qui cherche Ă devenir. Pour revenir au dĂ©but cette conversation oĂč nous nous demandions pourquoi le fait de simplement rĂ©citer le credo ne suffit plus et ne fonctionne plus, câest parce que nous avons perdu cette connexion au Soi. Câest une perte collective. La mauvaise nouvelle, câest que nous avons pu prendre une mauvaise voie mais, la bonne nouvelle, câest que ce que nous cherchons, nous le sommes dĂ©jĂ . Nous le portons en nous. Bouddha disait que deux choses importantes Ă©taient requises pour une quĂȘte spirituelle dâabord commencer la quĂȘte, se mettre en chemin, puis continuer. Alors, quand nous nous apercevons que la direction suivie est mauvaise, il nous faut simplement tenter autre chose. Ce dont nous parlons en ce moment ne met nullement en avant la religion hindoue ou bouddhiste. Câest aussi ce qui se passe dans notre tradition chrĂ©tienne. LâĂ©vangile nous appelle Ă lâamour et lâAmour ultime est bloquĂ© si nous ne sommes pas capables de nous aimer nous-mĂȘmes. JĂ©sus a vĂ©cu la mĂȘme chose sur la croix, les quatre membres immobilisĂ©s, clouĂ©s. Sa crucifixion symbolise lâĂ©chec de nos possibilitĂ©s humaines, de notre mental qui possĂšde savoirs et connaissances qui ne nous servent Ă rien. Le PĂšre semble avoir disparu. Mais quand JĂ©sus clame Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi mâas-tu abandonnĂ© », le miracle se produit. Câest une rĂ©volution qui sâopĂšre Ă ce moment-lĂ . Câest lâapparition dâun nouveau paradigme. LĂ , sur la croix, cet homme qui nâa plus rien ne supplie pas son pĂšre de le sauver. Il va dire pardonne-leur car ils ne savent pas ce quâils font ». A cet instant, la transformation est totale. JĂ©sus est lĂ , au cĆur de sa vulnĂ©rabilitĂ©, au cĆur de sa brisure, de sa blessure. Nous pouvons comprendre que le plus grand obstacle qui nous empĂȘche de trouver Dieu, câest de vouloir cacher cette blessure au monde, de se la cacher Ă soi-mĂȘme. Mais sachons que câest au cĆur-mĂȘme de cette blessure, de cette brisure, que nous trouvons Dieu. Cette scĂšne de la croix est une rĂ©volution. Le Dieu quâon invoquait chez des HĂ©breux en accomplissant des sacrifices nâa plus lieu dâĂȘtre. DĂ©sormais cela passe par le cĆur brisĂ© car câest le cĆur brisĂ©, blessĂ©, qui est la source de lâamour. Mais il faut quâil y ait cette ouverture, cette reconnaissance de la blessure. Or, souvent, nous protĂ©geons notre blessure, nous lâenfermons entre des murs, en vain. Ces tentatives deviennent des obstacles. Nous pensons que ces murs nous protĂšgent de la souffrance. En rĂ©alitĂ©, ils nous Ă©loignent de lâamour, ils nous sĂ©parent de lâAmour que nous sommes et qui est Dieu. Avant sa crucifixion, pendant sa nuit dâagonie, JĂ©sus lutte et prie pour ne pas passer par lâĂ©preuve mais, finalement, il accepte Que volontĂ© ta volontĂ© soit faite ». Alors, lorsquâil est sur la croix, lâamour jaillit. Au lieu de blĂąmer, de maudire, ce quâil aurait trĂšs bien pu faire, câest lâamour qui jaillit. Il devient Amour. Dans la tradition juive de lâĂ©poque de JĂ©sus, il nây avait aucune notion dâincarnation, aucune pensĂ©e que Dieu puisse sâincarner sous une forme humaine. Aussi sommes-nous ici au cĆur du nouveau paradigme chrĂ©tien, JĂ©sus ne dit pas adorezmoi » mais suivez-moi ». Mais nous nâavons pas entendu et sommes restĂ©s dans cet ancien fonctionnement dâadoration. Nous mettons JĂ©sus trĂšs haut sur la croix, inatteignable. Nous nous reprĂ©sentons trĂšs en deçà , pauvres pĂȘcheurs » et, faisant cela, il nous est impossible de le suivre et, continuellement, nous trahissons la demande du Christ, son commandement qui ne dit pas adorez-moi » mais suivez-moi ». Câest peut-ĂȘtre ce qui aujourdâhui, 2000 ans plus tard, commence Ă se rĂ©veiller. Câest peutĂȘtre ce que nous devons faire, le suivre, câest-Ă -dire, dĂ©couvrir que Dieu rĂ©side en nous-mĂȘmes et que la source de lâamour est lĂ . Q ? Comment, en Occident, pouvons-nous retrouver cette estime de nous-mĂȘmes ? Comment revenir recontacter, réécouter, le rien » pour retrouver notre Ăąme ? Nous arrivons lĂ au point central de notre discussion. Comment faire lorsque nous avons conscience quâil y a un problĂšme et comment faire de maniĂšre pragmatique ? La rĂ©ponse est simple il faut retourner au lieu de la brisure. Dans toutes les histoires, les contes pour enfants, les contes de fĂ©es de toutes les traditions, on retrouve cette notion. Le hĂ©ros doit aller au fond dâun puits, dâun lac⊠Il doit aller dans ce lieu effrayant, sây retrouver seul, et rencontrer le dragon. Ensuite il va pouvoir sauver la princesse. La princesse symbolise le Soi. Nous devons rencontrer et faire face aux dragons, Ă nos dĂ©mons. Dans la vie contemplative nous connaissons bien cela. Ceux qui sont habituĂ©s Ă une longue pratique de la contemplation, en silence avec soi-mĂȘme, ils rencontrent inĂ©vitablement les dragons, les dĂ©mons. Il est certain que ces pratiques conduisent Ă ces rencontres, mais ce nâest pas grave. Si nous sommes capables de rester, de tenir, nous allons nous apercevoir que ces dĂ©mons ne sont que du vent. Par contre, si nous faisons tout pour Ă©viter dâaller dans ce lieu et Ă©viter les dĂ©mons, ils vont devenir monstrueux. La rĂ©ponse est donc celle-ci retournez Ă lâendroit de la brisure. Q ? Quand nous Ă©tudions la tradition occidentale, on nous dit que Dieu est au-dessus de nous ou Ă lâextĂ©rieur de nous. Il est assez facile dâadorer un dieu extĂ©rieur parce quâon le prie, on lâadore, on lui demande pardon, on lui rend compte de ce quâon a fait⊠Mais trouver Dieu Ă lâintĂ©rieur de soi et se responsabiliser comme le font les traditions orientales est une autre paire de manches. Dâautre part, nous pouvons constater un grand regain des Ă©glises Ă©vangĂ©listes qui ont beaucoup de succĂšs et, en mĂȘme temps, beaucoup de personnes mĂ©ditent. Alors quâest-ce qui prĂ©domine ? De quel cĂŽtĂ© penche la balance ? Y-a-t-il un mouvement plus important quâun autre ? Enfin, comment trouver Dieu Ă lâintĂ©rieur de nous ? Je ne dis pas que nous devons choisir. Nous sommes appelĂ©s dans lâune ou lâautre des voies. Celle de lâadoration extĂ©rieure ou celle dâune quĂȘte intĂ©rieure. Ce qui est certain, câest que, dans toutes les traditions et toutes les cultures du monde, cette recherche intĂ©rieure de Dieu, est fondamentale. Ce nâest pas une question de mode ça a toujours Ă©tĂ© lĂ . En Californie il y a un nombre incroyable de mouvements de mĂ©ditation. Dans chaque quartier des cours sont donnĂ©s aux enfants pour leur apprendre Ă mĂ©diter. Bien sĂ»r, il ne sâagit pas dâarrĂȘter tout ce que lâon fait pour se mettre Ă mĂ©diter, mais cette quĂȘte intĂ©rieure, cette pratique de lâintĂ©rioritĂ©, est Ă coup sĂ»r la garantie que notre vie va changer dans le prĂ©sent dâabord mais aussi dans le futur pour de multiples raisons. Je pense que la principale raison de cette recherche intĂ©rieure est la souffrance. Bien sĂ»r, il y a toujours eu de la souffrance, câest la condition mĂȘme de toute vie mais, la souffrance dont nous faisons lâexpĂ©rience Ă notre Ă©poque, ne peut pas ĂȘtre guĂ©rie ou rĂ©solue par les anciens systĂšmes. Je ne parle pas des systĂšmes qui remontent Ă la Tradition, mais de ceux de nos parents et grandsparents. Lâinnocence qui sous-tendait lâEglise de jadis a disparu. Aujourdâhui, le point dâorgue de cette rĂ©volution de lâĂ©vangile, pour sortir de notre blessure, est de plonger au cĆur mĂȘme de la blessure. Les voies de la psychothĂ©rapie conduisent Ă passer Ă travers la blessure. Nous ne pouvons pas faire lâĂ©conomie dâun passage Ă travers nos souffrances et nos blessures. Il nây a pas dâissue en dehors de cette traversĂ©e qui demande dâexpĂ©rimenter notre souffrance, non de la fuir. La crucifixion de JĂ©sus en est un grand symbole. Car comment pourrait-on reprĂ©senter cette souffrance massive au niveau du corps, du mental, du psychisme, dâune autre façon que celle dâĂȘtre clouĂ© sur la croix ? La seule issue câest dâaller au cĆur mĂȘme de la blessure. La mauvaise nouvelle dans tout cela câest que nous devons passer par la douleur. Câest une douleur bien rĂ©elle que nous rencontrons. La bonne nouvelle câest la dĂ©livrance. Il y a un trĂšs beau passage dans lâĂ©vangile de Thomas, non reconnu dans le droit canon, qui rapporte ces paroles du Christ Si tu veux sortir et mettre dehors ce qui te ronge, ce qui est Ă lâintĂ©rieur, cela te sauvera et te rendra libre. Mais si tu ne le fais pas, ce qui est Ă lâintĂ©rieur te dĂ©truira ». Je vais reprendre un poĂšme, Ă©crit par David Whyte un Irlandais. Cela se passe au NĂ©pal dans les annĂ©es 1970. David Whyte a environ 25 ans. Il arrive dans un petit village isolĂ© qui sâappelle Braga. Il veut aller voir un temple proche mais trouve les portes fermĂ©es. Il attend le prĂȘtre qui a les clĂ©s. Ă lâentrĂ©e de ce temple il y a une reprĂ©sentation que lâon trouve trĂšs frĂ©quemment qui sâappelle VajrapÄni. Câest un dĂ©mon moitiĂ© homme-moitiĂ© femme. La moitiĂ© homme, Vajra, porte un couteau qui tranche les illusions de lâego. La moitiĂ© femme, PÄni, est lâaspect fĂ©minin. David Whyte attend lâouverture des portes en contemplant cette sculpture. Alors que prĂšs de la porte, Nous voyons la figure terrible, Les yeux fĂ©roces demandant Allez-vous passer? Cinq ou six autres personnes attendent. Le prĂȘtre arrive avec une lanterne. Et, quand il entre, il Ă©claire lâintĂ©rieur et dirige la lumiĂšre vers la voĂ»te de ce petit temple. Ce que le jeune homme voit alors est incroyable, indicible. Tout en haut, sont sculptĂ©s dans le bois, les visages des bodhisattvas, des Ă©veillĂ©s dans la tradition bouddhique. Câest magnifique ! ĂclairĂ© Ă la lanterne parce quâil fait trĂšs noir, lâensemble est saisissant. David Whyte, se demande qui a pu sculpter avec tant dâamour ces visages qui incarnent le silence et lâamour. Il est certain que le sculpteur a contactĂ© quelque chose de grand et devait vivre lui-mĂȘme de ce silence. Suite Ă cette expĂ©rience David Whyte Ă©crit MichaĂ«l cite et commente Ă la fois le poĂšme. âŠSi seulement nos propres visages permettaient Ă lâinvisible, le sculpteur, le crĂ©ateur, dâamener lâamour Ă la surface⊠Le sculpteur invisible, câest le crĂ©ateur, câest Dieu. âŠSi nous savions, comme le sculpteur invisible, creuser le bois avec lâinstrument qui tranche, le ciseau Ă bois, jusquâau cĆur du bois, et aller jusquâau cĆur de la matiĂšre⊠Ce sont tous les dĂ©fauts prĂ©sents dans le bois qui permettent, avec le ciseau, dâaller jusquâau cĆur, de faire transpirer lâamour. Ce ne sont pas des erreurs, des failles dans le bois, câest, au contraire, ce qui guide la main du sculpteur pour aller au cĆur. Si nous Ă©tions capables dâĂȘtre, comme le sculpteur cĂ©leste guidĂ© par les dĂ©fauts du bois, guidĂ©s par les dĂ©fauts de notre chair, nous nous servirions aussi de nos dĂ©fauts et ne serions pas saisis par la peur⊠LĂ oĂč sont nos failles et nos dĂ©fauts, lĂ aussi est la porte dâentrĂ©e pour aller au cĆur de nous-mĂȘmes. Tant que nous luttons,nos yeux sont blessĂ©s par le chagrin,et nos bouches sont assĂ©chĂ©es par la douleur. Si nous pouvions nous abandonner aux coups du ciseau du sculpteur invisible, les lignes de nos visages deviendraient des riviĂšres qui nourriraient la mer,lĂ oĂč les voix se rencontrent, et nous parlerions des crĂ©atures de la montagne, du ciel, et des nuages. Si nous Ă©tions capables de nous livrer au couteau du sculpteur invisible, nos visages changeraient chaque jour, se transformeraient chaque jour, deviendraient plus jeunes chaque jour, et nous nous rassemblerions tous au confluent de toutes les cĂ©lĂ©brations. Dans ce poĂšme, dont seule la fin est citĂ©e, ce sont les parties les plus honteuses, les plus rĂ©primĂ©es et plus condamnĂ©es de nous-mĂȘmes, nos impuretĂ©s, notre Ă©goĂŻsme, nos aviditĂ©s⊠toutes ces choses qui restent dans lâombre, qui deviennent les chemins vĂ©ritables du Seigneur. Il est dit dans lâĂ©vangile quâil ne faut rien laisser de nous-mĂȘmes en arriĂšre. Cela veut dire que nous devons avoir un esprit de misĂ©ricorde pour toutes nos zones dâombre. Mais aussi les reconnaĂźtre, les aimer et se pardonner. LĂ nous pouvons comprendre la misĂ©ricorde de Dieu qui pardonne. Par contre si nous les laissons en arriĂšre, si nous ne nous en occupons pas, si nous ne les aimons pas, nous ne pouvons pas ĂȘtre heureux et ne pouvons pas dĂ©couvrir lâamour de Dieu. Je pense bien sĂ»r, quâun travail sur soi est nĂ©cessaire. Mais jâai du mal Ă dire que les lectures ne nous aident pas. Vous nous avez dit, câest en tout cas ce que jâai compris, que ce nâĂ©tait pas la peine de lire des tas de choses mais, pour ma part, jâai besoin de lectures pour avancer. Tout Ă fait dâaccord. Q ? Comment ne pas confondre cette quĂȘte intĂ©rieure qui nous dĂ©livrerait et nous permettrait de retrouver notre innocence avec une introspection qui augmenterait encore notre ego narcissique. Comment ne pas se tromper ? Oui câest un problĂšme. Câest une difficultĂ© qui nous fait prendre conscience que nous sommes vraiment Ă un carrefour, sur une ligne de crĂȘte. Câest vraiment un problĂšme parce que, ce moi narcissique, cet ego, ne lĂąche pas facilement le terrain. Il revient Ă chaque fois que nous tentons de trouver une voie pour le court-circuiter ou simplement pour le faire tenir tranquille. Il trouve un autre chemin et se rĂ©affirme. Lâego est la derniĂšre chose qui sâabandonne et il demeure un problĂšme jusquâau bout. Il existe des voies qui proposent de tuer lâego. Mais ce nâest pas la bonne façon de faire. Il est prĂ©fĂ©rable de sâobserver, de se rendre compte que nos actions, nos comportements ne sont motivĂ©s que par ce que lâon dĂ©sire pour soi. La cause de ceci est que nous ne nourrissons pas assez notre propre cĆur. Nous devons avoir une attitude bienveillante avec notre ego et, en mĂȘme temps, nourrir le vrai Soi. FIN Traduction simultanĂ©e Claire Dagnaux Transcription et notes Jacqueline Danigo Interview rĂ©alisĂ©e par lâassociation Chemins de Shanti le 2 janvier 2017
Dans cette sociĂ©tĂ© oĂč tout est jugĂ©, lâapparence, les opinions, les choix, les diffĂ©rences⊠Le poids est un sujet quâil est encore plus. Dans cette sociĂ©tĂ© oĂč les femmes doivent toutes se ressembler et oĂč il existe un idĂ©al⊠Ătre trop mince ça dĂ©range. Jâai toujours Ă©tĂ© trĂšs mince, voir maigre Ă©tant petite. Et jâen ai toujours souffert. Jâen souffre encore. Quand tu es enfant, ça passe, les gens nâen font pas toute une histoire. Quand tu entres dans lâadolescence, là ça commence Ă faire parler⊠âTâes anorexique ?â âManges un peu !â âSac dâosâ âOn dirait une gamineâ âSale maigreâ⊠Je pourrais continuer encore longtemps. Câest ce que jâentendais environ une fois par jour. Chaque jour, câĂ©tait le mĂȘme supplice. Jâavais le droit Ă ces propos Ă lâĂ©cole, par mes proches, mes amis, des inconnus. Chaque jour, mon obsession devenait de pire en pire. Car oui, jâen ai fait une obsession. A force dâentendre parler de mon poids Ă chaque conversation, câest devenu une obsession. âManger plus, grossir, ne pas Ă©couter les autres, grossir, se crĂ©er une barriĂšre pour ne plus ĂȘtre blessĂ©e, ne pas pleurerâŠâ Mon rituel chaque matin lorsque je devais mâhabiller, Ă©tait de me regarder sous toutes les coutures en me disant âMon dieu, tâes vraiment horrible. Tâes trop maigreâ. Je ne mâaimais pas. En fait je ne mâaimais plus, Ă cause des autres. Je me dĂ©testais et je me rabaissais moi-mĂȘme chaque jour. A force je ne me voyais plus comme âAmandineâ, je me voyais plutĂŽt comme âla fille maigreâ. Je ne voyais plus ce que jâaimais chez moi, je voyais seulement ce que je dĂ©testais. Jâai fini par me dĂ©tester entiĂšrement. Et si jâĂ©tais atteinte dâune maladie ? Et si leurs propos me blessaient ? Et sâils me faisaient du mal ? Je me demande si toutes ces personnes qui se permettaient de me juger se sont dĂ©jĂ posĂ© ne serait-ce quâune seule de ces questions. Alors un jour, ça a Ă©tĂ© la goutte dâeau. La rĂ©flexion de trop. Jâai pleurĂ© tout ce que je gardais en moi depuis mon enfance, et jâai dĂ©cidĂ© de mâaimer. Telle que je suis. Avec mes dĂ©fauts. Avec mon poids, mon nez trop long, mes petites cernes, mes vergetures. AprĂšs tout, pourquoi nous devrions ĂȘtre comme tout le monde ? Pourquoi devrions-nous tous se ressembler ? Qui a dĂ©cidĂ© quâil y avait un idĂ©al ? Un corps parfait, pas trop grosse, pas trop maigre, de la poitrine mais pas trop, des fesses mais pas un âgros culâ, pas de cellulite ni de vergetures⊠Cela nâexiste pas. Mon corps, câest mon moyen de locomotion sur cette Terre. Câest grĂące Ă lui que je peux vivre, marcher, nager, rigoler⊠Câest le mien, pas celui des autres. Câest moi. Il me ressemble, il est ma personnalitĂ©, mon enveloppe physique. Alors pourquoi les autres mâempĂȘcheraient de lâaimer ? Certes, jâai encore du boulot, mais jâen aurai toute ma vie. Le corps change, il peut connaĂźtre la grossesse, les Ă©preuves, le temps. Mais si je lâaccepte tel quâil est, je suis prĂȘte Ă le faire pour toujours. Tant pis sâil change, je ferais tout pour ĂȘtre bien. Je mâengage Ă manger sainement, Ă faire du sport, Ă prendre soin de mon esprit. Et Ă accepter le changement. Personne ne peut le faire Ă ma place. Et puis si les autres ne lâacceptent pas, si je ne leur plais pas, câest leur problĂšme, pas le mien. Jâai remarquĂ© que les personnes qui se permettent de juger les autres, sont celles qui ne sâaiment pas elles-mĂȘme. Si elles jugent notre apparence, câest quâelles jugent la leur. âUne personne qui ne sâaime pas pourra difficilement aimer les autres.â Alors, pour devenir la personne que nous rĂȘvons dâĂȘtre, avec le corps parfait dont nous rĂȘvons, la premiĂšre Ă©tape est de sâaccepter tel que lâon est, dâaimer ce que lâon est, et dâeffacer la mauvaise image que nous avons de notre physique. Et si vous ĂȘtes bien dans votre peau, que vous soyez fort, mince, petit ou grand, les autres le sentiront et ils ne pourront que vous trouver resplendissant, car vous dĂ©gagerez le bien-ĂȘtre et la confiance en vous. Chaque dĂ©tail, chaque dĂ©faut, fait de nous ce que nous sommes et câest ce qui nous rend unique ! . . . ⥠Pour Ă©pingler lâarticle âĄ
A l'occasion des JournĂ©es annuelles d'Ethique, le ComitĂ© Consultatif National d'Ethique CCNE a invitĂ© Marcel Rufo, pĂ©dopsychiatre, sur le thĂšme de la "normalitĂ©". Nous lui avons posĂ© quelques questions en avant-premiĂšre sur son intervention. Marcel Rufo A quel Ăąge se demande t-on si on est "normal" ? Marcel Rufo "Pour la plupart des enfants, la question de la normalitĂ© n'est pas douloureuse avant l'adolescence. Quand ils sont petits, les enfants s'identifient Ă leurs parents, leur professeur, les adultes qui les entourent, et ils ne se posent pas vraiment la question de qui ils sont, eux. "A l'adolescence, l'individu commence Ă s'autonomiser, Ă devenir indĂ©pendant, Ă devenir un autre⊠LĂ commence la peur d'ĂȘtre diffĂ©rent, d'ĂȘtre si diffĂ©rent qu'on en serait anormal". Câest assez contradictoire, parce que lâadolescent a peur dâĂȘtre normal, mais en mĂȘme temps, on a lâimpression quâil fait tout pour se rendre unique. Marcel Rufo "Oui, c'est exactement ça, et cela reflĂšte toute le complexitĂ© de l'adolescence. Face Ă la peur de se dĂ©couvrir et de devenir adulte, les adolescents se cachent dans des comportements excessifs ils rient forts entre eux, tentent des expĂ©riences Ă risques, ils ont tellement peur d'ĂȘtre face Ă eux-mĂȘmes qu'ils exagĂšrent leurs comportements. "Ils ont en mĂȘme temps peur dâĂȘtre banals, et peur dâĂȘtre diffĂ©rent, anormal, et donc peur dâĂȘtre rejetĂ©." Pourquoi Ă lâadolescence la peur dâĂȘtre anormal est-elle aussi forte ? Marcel Rufo "C'est lâĂąge oĂč l'avis des autres est une obsession. Que vont penser les autres ? Vont-ils mâapprĂ©cier ? Vont-ils me trouver drĂŽle ? Beau belle ? Intelligente ? "La peur dâĂȘtre rejetĂ© est trĂšs forte, Ă ce moment de la vie oĂč l'on se sĂ©pare de ses parents, oĂč lâon dĂ©couvre que l'on est un ĂȘtre Ă part entiĂšre." ArrĂȘte t-on de se poser la question quand on devient adulte ? Marcel Rufo "Pas forcĂ©ment, certains vont continuer de se remettre en question, Ă©valuer leur propre normalitĂ© face aux autres. Par exemple, lors d'une rencontre professionnelle, d'une rencontre amoureuse." Comment dĂ©finit-on la normalitĂ© ? Marcel Rufo "C'est trĂšs intime la normalitĂ© en fin de compte. Chacun va la dĂ©finir de façon diffĂ©rente, par rapport Ă son vĂ©cu, ses rencontres, sa famille. Ce qui est normal pour moi ne l'est pas forcĂ©ment pour d'autres. "Une jeune fille que je voyais en consultation me racontait qu'elle allait peut ĂȘtre essayer de repasser un nouvel examen, une agrĂ©gation. Alors qu'elle Ă©tait dĂ©jĂ diplĂŽmĂ©e de Normale Sup et d'une autre grande Ă©cole. Elle disait avoir besoin de se rassurer sur elle. Moi, avec un seul de ses diplĂŽmes, jâaurais Ă©tĂ© dĂ©jĂ complĂštement rassurĂ©." Qu'est-ce que cela veut dire "ĂȘtre normal" pour vous ? Marcel Rufo "Un de mes maĂźtres, Arthur Tatossian ndlr psychiatre, prĂ©sident du Syndicat des psychiatres français entre 1984 et 1990 m'avait dit Plus on est normal, plus on est intelligent. J'ai compris aujourd'hui pourquoi ce qu'il voulait dire. "Etre normal, câest s'accepter tel que l'on est, comme un ĂȘtre du monde, malgrĂ© toutes nos limites. Alors enfin on se sentira apaisĂ©, et heureux. Et nâest ce pas ça, ĂȘtre intelligent ?" Marcel Rufo est pĂ©dopsychiatre, directeur mĂ©dical de l'Espace mĂ©diterranĂ©en de l'adolescence Ă l'hĂŽpital Salvator de Marseille. En savoir plus France Rufo" Pour ne manquer aucune info santĂ©, abonnez-vous Ă notre newsletter !
» Je dois mâaimer pour changer, pas changer pour mâaimer » Dans mon travail en dĂ©veloppement personnel comme coach, jâaccompagne beaucoup de mes clients sur lâestime de soi. La dĂ©velopper nâest possible quâen parvenant Ă sâaccepter, et Ă sâaimer tel que lâon est. Il sâagit dâun exercice difficile, comme celui de bien se connaĂźtre que jâĂ©voque ici. Ces deux Ă©lĂ©ments sont liĂ©s, et avoir une bonne connaissance de soi est un Ă©lĂ©ment primordial pour pouvoir envisager de sâaimer tel que lâon est. Si vous ĂȘtes parvenu Ă identifier qui vous ĂȘtes et Ă mieux bien ? vous connaĂźtre, vous avez identifiĂ© notamment au moins plusieurs de vos points forts et vos points faibles, de vos qualitĂ©s et de vos dĂ©fauts, ce que vous aimez et le contraire. Ce qui apparait, câest le portrait dâune personne tout aussi faillible quâimparfaite. Car nâoubliez pas, la dĂ©finition de la perfection est trĂšs personnelle, mais surtout, les personnes parfaites nâexistent pas. Comme moi, vous avez des besoins, une apparence, un parcours, des qualitĂ©s et des dĂ©fauts, des forces et des faiblesses, des rĂ©alisations, des Ă©checs, des Ă©motions, des choses qui vous touchent et dâautres qui vous laissent indiffĂ©rent. Vous avez aussi des convictions, des croyances, des connaissances, des habitudes, des sensations, des talents. Et puis vous avez encore une orientation sexuelle, une origine, des valeurs, un tempĂ©rament, des douleurs, des limites, des responsabilitĂ©s, une pleine santĂ©, une bonne santĂ© ou une santĂ© fragile ou dĂ©faillante, des goĂ»ts, des connaissances, des amies, une famille, des centres dâintĂ©rĂȘts, des passions, des intentions, des Ă©tudes, des rĂȘves, des aptitudes, des plaisirs, des doutes, des dĂ©sirs⊠Tous ces aspects, et bien dâautres encore, composent ce que vous ĂȘtes. Leur complexitĂ© et leur diversitĂ© font de vous une personne unique et dotĂ©e dâun potentiel exceptionnel. Ces Ă©lĂ©ments nous disent bien quâil est incohĂ©rent de nous rĂ©duire, ou de nous laisser rĂ©duire Ă une seule caractĂ©ristique, Ă un seul aspect. En aucun cas pouvez-vous vous dĂ©finir comme Ă©tant nul, incapable, moche ou sans intĂ©rĂȘts. Pas plus que lâinverse dâailleurs, car personne nâest seulement un champion ou une star. En aucun cas, un comportement, comme une caractĂ©ristique ne peut dĂ©finir une personne. Le comportement nâest pas la personne, jamais ! Sâaccepter câest aussi se lâapproprier. Gardez bien cette phrase en tĂȘte. Quoi que vous fassiez, quel que soit le regard que vous portez sur vous et sur ce que vous ĂȘtes, vous ĂȘtes tout aussi faillible quâimparfait, et ces aspects font de vous quelquâun dâaimable et de respectable. » Je suis comme je suis et ce que je suis, cela me convient ! » Voici quelques pistes destinĂ©es Ă vous accepter tel que vous ĂȘtes Sâaccepter en Ă©tant plus Ă lâaise avec son corps Manquer dâestime de soi car notre apparence physique ne correspond pas Ă lâimage que nous nous faisons de la beautĂ© est trĂšs gĂ©nĂ©ralement rĂ©pandue. Les rĂ©seaux sociaux y contribuent. Pourtant, ils ne sont pas la rĂ©alitĂ©. Le plus souvent, il ne sâagit que dâune une image embellie, ensoleillĂ©e, mise en scĂšne, Ă laquelle bon nombre dâentre nous sâidentifient et veulent ressembler. Si vous nâaimez pas ce que vous voyez dans le miroir, que vous vous trouvez grosse, que votre nez est tordu, vos dents de travers, vos cheveux peu nombreux ou votre peau marquĂ©e par du psoriasis ou du vitiligo, il est normal que cela gĂ©nĂšre une Ă©motion forte qui peut ĂȘtre de la tristesse, de la colĂšre ou encore du stress et de lâanxiĂ©tĂ©. Ces Ă©motions sont non seulement normales, mais aussi tout Ă fait comprĂ©hensibles. Lorsquâune caractĂ©ristique physique nous donne lâimpression de nous exploser au visage Ă chaque fois quâon se regarde, on a dâautres choix que de faire avec. Accepter lâĂ©motion qui accompagne cette pensĂ©e est une Ă©tape difficile, mais nĂ©cessaire pour parvenir Ă sâaccepter ainsi. LâĂ©motion pourra ressurgir, mais lâaccepter rend les choses moins pĂ©nibles. Plus important encore, plutĂŽt que de souffrir et de vouloir Ă tout prix cacher ce que vous nâaimez pas vos rondeurs, vos croutes sur les coudes ou vos rides par exemple, gardez en tĂȘte que si le comportement nâest pas la personne, la caractĂ©ristique ne lâest pas davantage. Il existe des personnes au physique ingrat dont on tombe sous le charme, et des beaux gosses et femmes superbes qui nous laissent totalement indiffĂ©rents. Alors plutĂŽt que de cacher ce que je nâaime pas et que je suis persuadĂ© que les autres nâaiment pas chez moi non plus, je peux mettre en avant mes atouts, mes qualitĂ©s, mes valeurs. Je peux ĂȘtre un homme aux oreilles atrophiĂ©es, et aussi ĂȘtre drĂŽle, affectueux et trĂšs fort au tennis. Je peux ĂȘtre une trĂšs petite femme et aussi ĂȘtre intelligente, cultivĂ©e et prĂ©sidente dâune association. Ătre sĂ©duisante est loin dâĂȘtre uniquement liĂ© Ă notre apparence. Investissez plus de temps Ă mettre en avant ce que vous aimez chez vous. Un moyen dâĂ©tablir une sorte dâĂ©quilibre, et de vous dĂ©tourner de ce qui peut vous pourrir la vie. En accordant plus de valeur Ă ces caractĂ©ristiques et en mettant lâaccent sur vos points forts, vous contribuez Ă vous accepter tel que vous ĂȘtes. Sâaccepter câest aussi cela. Vous ĂȘtes une personne de valeur un point câest tout ! Sâaccepter sans se comparer Quand vous montez dans une rame de mĂ©tro ou pĂ©nĂ©trez dans une salle de concert, vous ĂȘtes entourĂ© de personnes imparfaites. La normalitĂ©, elle est dans lâimperfection. Celles et ceux qui vous font rĂȘver, dont la vie ou la maison, la voiture, le physique, le parcours vous fait rĂȘver ne sont pas que cela. PossĂ©der une grosse voiture nâa jamais fait de personne quelquâun de bien ou dâadmirable ! Cela fait simplement de cette personne une personne, avec une grosse voiture ! Par ailleurs, nâoubliez pas que ce que nous voyons des autres, nâest quâune infime partie de la rĂ©alitĂ©. Comme je lâĂ©crivais plus haut, nous sommes loin dâĂȘtre cantonnĂ© Ă une seule dĂ©finition. Sâaccepter en exprimant qui vous ĂȘtes et ce que vous ĂȘtes Vous avez des qualitĂ©s comme des dĂ©fauts, des compĂ©tences et des choses que vous ne savez pas faire, dites le. Soyez fiere de vos points forts, mais surtout, nâayez pas honte du reste. La honte nous conduit souvent Ă nous enfermer dans le silence et conforte notre manque dâestime de soi. Communiquez aussi sur vos dĂ©fauts ou ce que vous ne savez pas faire, vous avez tout Ă y gagner. PremiĂšrement, vous exprimez une partie de qui vous ĂȘtes et ĂȘtes en accord avec vous-mĂȘmes. Ensuite il est fort probable que votre interlocuteur comprenne votre situation car lui aussi, a des dĂ©fauts et est bien loin de tout savoir et de savoir tout faire. De surcroit, il vous proposera peut-ĂȘtre son aide. Ainsi, vous gagnez en estime de soi, Ă chaque fois que vous exprimez qui vous ĂȘtes. Comme lâĂ©crit Tom Rath* Plus vous vous montrez sincĂšre et prĂȘt Ă dĂ©voiler des erreurs et anecdotes embarrassantes, plus votre interlocuteur est tentĂ© de vous faire confiance. Acceptez donc vos petites fautes, vos bĂ©vues et vos excentricitĂ©s; Il semblerait que lâhumilitĂ© et la capacitĂ© Ă se remettre en question, loin dâĂȘtre honteuses, constituent plutĂŽt des atouts. lâhumilitĂ© crĂ©e la confiance. » Alors parlez, vous verrez le bien que cela fait et les bĂ©nĂ©fices nombreux que vous pouvez en tirer ! Un commentaire, une question ? Ăcrivez moi Pour aller plus loin Contactez-moi pour bĂ©nĂ©ficier dâune premiĂšre sĂ©ance de coaching gratuite. Lâoccasion de faire le point sur votre situation et dâenvisager que je vous accompagne pour une session complĂšte. Suggestion de lecture CĂ©cile Chavel Le Pouvoir dâĂȘtre soi Ăditions Eyrolles â Collection Comprendre et agir â 2014 GĂ©rard Bonnet La Tyrannie du paraĂźtre Ăditions Eyrolles â Collection Comprendre et agir â 2013 Nathaniel Branden Les six clĂ©s de la confiance en soi Editions Jâai lu â 1994 * Tom Rath Ătes-vous vraiment heureux ? Editions TrĂ©daniel â 2015 A lire Ă©galement, mes autres articles Se connaĂźtre Ătre honnĂȘte avec soi-mĂȘme Agir Faire taire le critique intĂ©rieur Accepter lâidĂ©e de lâĂ©chec Sâaffirmer Je ne suis pas responsable des Ă©motions des autres Lâempathie
s accepter tel que l on est