Undialogue philosophique Ă la rencontre des jeunes publics.AprĂšs avoir mis sens dessus-dessous les classes des Hauts-de-Seine et le public scolaire de La Force de lâArt 02 au Grand Palais en 2008/2009, Quâest-ce que tu vois ? revient cette saison entre les murs du Théùtre de Gennevilliers avec une sĂ©rie de reprĂ©sentations pour les familles et les Ă©coles.
Quest-ce donc qui dĂ©finit le Moi dans sa singularitĂ© selon Pascal ? Pourquoi le moi est-il "haĂŻssable" selon l'auteur ? 12. Pourquoi le raisonnement de lâauteur est-il aporĂ©tique ici ? 13. Quel problĂšme pose pour Pascal le Moi cartĂ©sien entendu comme res cogitans ? Quâest-ce qui oppose alors Montaigne Ă Pascal ? 14. Quel est lâopposĂ© selon Pascal des « qualitĂ©s empruntĂ©es
Ici le juste prend le sens de ce qui est bon moralement, et qui recherche lâĂ©galitĂ© des hommes. Câest une idĂ©e, et elle a plusieurs applications possibles. Le fort, lui, est ici une source dâoppression, une contrainte que lâon subit ; elle est objective et appliquĂ©e. La question que se pose Pascal ici semble ĂȘtre que, bien que la justice et la force sâopposent, pourraient-elles
2262mots 10 pages. Montre plus. " Qu'est-ce que le moi ? " Quel type de question est introduit par la locution " qu'est-ce que " ? Il s'agit de la question de la définition ou, en termes philosophiques, la question de la nature ou de l'essence. Il s'agit donc de s'interroger sur la nature du " moi ", c'est-à -dire de la personne.
Vay Tiá»n Nhanh Ggads. durĂ©e 000457 - Un Ă©tĂ© avec Pascal - par Antoine Compagnon - Dans le cadre de la philosophie naturelle, le moi est une rĂ©alitĂ© indubitable, dont nous avons le sentiment immĂ©diat, mais cette rĂ©alitĂ© est incomprĂ©hensible. Chaque homme est une personne, mais cette personne est indĂ©finissable....Read LessdurĂ©e 000457 - Un Ă©tĂ© avec Pascal - par Antoine Compagnon - Dans le cadre de la philosophie naturelle, le moi est une rĂ©alitĂ© indubitable, dont nous avons le sentiment immĂ©diat, mais cette rĂ©alitĂ© est incomprĂ©hensible. Chaque homme est une personne, mais cette personne est indĂ©finissable....Read Less
journal article LECTURE D'UNE PENSĂE DE PASCAL QU'EST-CE QUE LE MOI? » Les Ătudes philosophiques No. 3, RECHERCHES JUILLET-SEPTEMBRE 1983, pp. 353-356 4 pages Published By Presses Universitaires de France Read and download Log in through your school or library Read Online Free relies on page scans, which are not currently available to screen readers. To access this article, please contact JSTOR User Support. We'll provide a PDF copy for your screen reader. With a personal account, you can read up to 100 articles each month for free. Get Started Already have an account? Log in Monthly Plan Access everything in the JPASS collection Read the full-text of every article Download up to 10 article PDFs to save and keep $ Yearly Plan Access everything in the JPASS collection Read the full-text of every article Download up to 120 article PDFs to save and keep $199/year Purchase a PDF Purchase this article for $ USD. Purchase this issue for $ USD. Go to Table of Contents. How does it work? Select a purchase option. Check out using a credit card or bank account with PayPal. Read your article online and download the PDF from your email or your account. Preview Preview Journal Information La revue, fondĂ©e par Gaston Berger en 1926, et publiĂ©e dâabord Ă Marseille comme Bulletin de la SociĂ©tĂ© d'Ă©tudes philosophiques du Sud-Est, sâĂ©tait fixĂ©e une double tĂąche rendre compte des recherches menĂ©es dans les sociĂ©tĂ©s de philosophie et les universitĂ©s dans un cadre rĂ©gional dâabord, et bientĂŽt national, mais aussi faire mieux connaĂźtre les grandes tendances de la vie philosophique au plan international la prĂ©sence dâEdmund Husserl parmi les premiers correspondants de la SociĂ©tĂ© dâĂ©tudes philosophiques en Ă©tant un signe parmi d'autres. Publisher Information Founded in 1921, consolidated in the '30s by merging with three editors of philosophy Alcan, history Leroux and literature Rieder, Presses Universitaires de France today organize their publications around the following lines of force research and reference collections, journals, book collections, and essay collections. Rights & Usage This item is part of a JSTOR Collection. For terms and use, please refer to our Terms and Conditions Les Ătudes philosophiques © 1983 Presses Universitaires de France Request Permissions
ï»żUn homme qui se met Ă la fenĂȘtre pour voir les passants ; si je passe par lĂ , puis-je dire quâil sâest mis lĂ pour me voir ? Non ; car il ne pense pas Ă moi en particulier ; mais celui qui aime quelquâun Ă cause de sa beautĂ©, lâaime-t-il ? Non car la petite vĂ©role, qui tuera la beautĂ© sans tuer la personne, fera quâil ne lâaimera plus. Et si on mâaime pour mon jugement, pour ma mĂ©moire, mâaime-t-on, moi ? Non, car je puis perdre ces qualitĂ©s sans me perdre moi-mĂȘme. OĂč est donc ce moi, sâil nâest ni dans le corps, ni dans lâĂąme ? et comment aimer le corps ou lâĂąme, sinon pour ces qualitĂ©s, qui ne sont point ce qui fait le moi, puisquâelles sont pĂ©rissables ? car aimerait-on la substance de lâĂąme dâune personne, abstraitement, et quelques qualitĂ©s qui y fussent ? Cela ne se peut, et serait injuste. On nâaime donc jamais personne, mais seulement des qualitĂ©s. Quâon ne se moque donc plus de ceux qui se font honorer pour des charges et des offices, car on nâaime personne que pour des qualitĂ©s empruntĂ©es. Pascal, PensĂ©es, "Quâest-ce que le moi ?" Laf. 688, Sel. 567. - Proposition de traitement en 2H sur table par Pauline Giraudon, LycĂ©e Albert Ier de Monaco,TES3, novembre 205. Blaise Pascal, dans son ouvrage Les PensĂ©es Ă©crit en 1670, aborde la notion du moi ». On considĂšre dâordinaire que le moi » reprĂ©sente une personne en son intĂ©gritĂ© et quâil est donc facile Ă trouver. Pascal veut au contraire montrer que le moi » est introuvable, car, selon lui, il reprĂ©sente la substance qui demeure permanente au sein dâun ĂȘtre changeant. Pour le dĂ©montrer, il utilise lâexemple de lâamour. Pascal sâinterroge donc Quâest-ce que le moi ? OĂč pouvons-nous le trouver ? ». Pour y rĂ©pondre, il Ă©crit une premiĂšre partie sur lâapparence physique qui nâest pas le moi » de la personne, de la ligne 1 Ă la ligne 9, ensuite, dans une deuxiĂšme partie, il Ă©crit que ni lâĂąme, ni la mĂ©moire, ni le corps ne suffisent Ă dĂ©finir le moi », de la ligne 10 Ă la ligne 18, et enfin il termine en critiquant les rĂŽles sociaux que nous jouons, qui ne reprĂ©sentent pas non plus notre moi », de la ligne 19 Ă la ligne 21. La premiĂšre phrase du texte lance la problĂ©matique Quâest-ce que le moi ? » Pascal recherche-t-il donc son moi » ou essaye-t-il de trouver celui de chacun dâentre nous ? Il continue avec une autre question sâil marche dans la rue et quâun homme se met Ă la fenĂȘtre, est-ce la raison pour laquelle lâhomme est sorti ? Il rĂ©pond Ă cette question nĂ©gativement, car lâhomme ne pensait pas Ă lui. En effet, si lâhomme ne le connait pas ou ne sait pas quâil est au bas de la fenĂȘtre, il ne pensera pas Ă lui, et il ne sera pas la "raison" de sa sortie. En revanche, il est possible, dans un autre contexte, celui dans lequel lâhomme de la fenĂȘtre connaitrait Pascal et savait quâil Ă©tait lĂ , que lâhomme serait peut-ĂȘtre sorti pour le voir. En revanche, il utilise un autre exemple, celui de lâamour, qui occupera le reste du texte et qui sâoppose Ă celui de lâhomme Ă la fenĂȘtre, car, quand on aime quelquâun, on y pense souvent et la personne aimĂ©e devient la raison de plusieurs de nos actions. Pascal pose alors la question rhĂ©torique lâhomme qui aime quelquâun pour sa beautĂ© lâaime-t-il ? Question Ă laquelle il rĂ©pond encore une fois non ». Selon lui, la beautĂ© physique ne dure pas, donc lâamour est lui aussi Ă©phĂ©mĂšre. En effet, en vieillissant, lâapparence physique se dĂ©gradant, ce qui rendait une personne attrayante nâest plus, donc lâamour pour le seul "physique" nâexistera plus. Par exemple, dans le Dom Juan de MoliĂšre, le personnage Ă©ponyme sĂ©duit de nombreuses femmes par son physique idĂ©al, plus que par ses qualitĂ©s intellectuelles. Seront-elles prĂ©sentes, quand il sera vieux et repoussant ? Lâaiment-elles donc vraiment pour son moi » ? Dans la deuxiĂšme partie du texte Pascal Ă©voque les facultĂ©s abstraites de lâhomme, comme son »jugement » et sa mĂ©moire » Il se demande si elles reprĂ©sentent son moi », mais, selon lui, lâhomme peut changer de jugement et perdre sa mĂ©moire, au fil du temps. Or, l'auteur pense que le moi » est une substance qui reste intacte au cours des annĂ©es. Pour rĂ©sumer il affirme que lâon aime une personne pour ses qualitĂ©s du corps et de lâĂąme qui sont pĂ©rissables » Pascal laisse donc entendre que la vieillesse altĂšre lâamour, car on perd notre corps et notre Ăąme. On peut cependant penser quâune vieille personne peut avoir gardĂ© son Ăąme dâenfant, et ĂȘtre aimĂ©e pour cela, bien que cela ne reprĂ©sente pas son moi ». Pascal conclut radicalement en affirmant quâ on nâaime jamais personne, mais seulement des qualitĂ©s » en utilisant des expressions trĂšs fortes jamais, personne, seulement ». On peut cependant contester une telle affirmation aimer quelquâun nâest-ce pas aussi aimer ses qualitĂ©s ? Pascal termine en Ă©voquant les rĂŽles sociaux que nous jouons. Il dit quâil existe des personnes qui se font honorer pour des charges et offices » En effet, lorsque lâon tient un rĂŽle important dans la sociĂ©tĂ©, on se montre Ă des Ă©vĂ©nements, en se mettant plus facilement en avant que dâautres. Pascal dit que ces personnes sont moquĂ©es car elles doivent ĂȘtre jalousĂ©es. Il dit aussi quâil faut arrĂȘter de se moquer dâelles, car câest de lâhypocrisie. Effectivement, ces personnes essayent de se faire aimer non pas pour elles-mĂȘmes, mais pour leur place sociale. Il affirme aussi que lâon nâaime personne que pour des qualitĂ©s empruntĂ©es » câest-Ă -dire que lâon nâaime personne pour sa vraie valeur, son moi ». Il est vrai que la sociĂ©tĂ© peut ĂȘtre comparĂ©e Ă une soirĂ©e dĂ©guisĂ©e dans laquelle chacun possĂšde une autre identitĂ©, quâil trouve souvent meilleure et plus attrayante que la sienne. En revanche, dans la vie nous ne savons pas quâil existe cette soirĂ©e dĂ©guisĂ©e », et que chacun se cache derriĂšre un masque, et nous aimons donc naĂŻvement ce masque. Comment faire alors pour aller au-delĂ du masque, oĂč se trouve, peut-ĂȘtre, le moi » ? Mais ne peut-on pas aussi se demander ce moi » existe-t-il vraiment ? Ainsi, dans ce texte, Pascal est Ă la recherche du moi », quâil ne trouve ni dans lâapparence physique, ni dans les qualitĂ©s du corps et de lâĂąme. Tout ce quâil trouve câest que le moi est la substance dâun ĂȘtre qui reste inchangĂ©e au cours du temps. Le moi » reste donc introuvable ». On peut donc se poser la question de lâexistence effective de ce moi ».
Quâest-ce que le moi ? Un homme qui se met Ă la fenĂȘtre pour voir les passants, si je passe par lĂ , puis-je dire quâil sâest mis lĂ pour me voir ? Non, car il ne pense pas Ă moi en particulier. Mais celui qui aime quelquâun Ă cause de sa beautĂ©, lâaime-t-il ? Non car la petite vĂ©role, qui tuera la beautĂ© sans tuer la personne, fera quâil ne lâaimera plus. Et si on m'aime pour mon jugement, pour ma mĂ©moire, mâaime-t-on moi ? Non, car je puis perdre ces qualitĂ©s sans me perdre moi-mĂȘme. OĂč est donc ce moi, sâil nâest ni dans le corps ni dans lâĂąme? Et comment aimer le corps ou lâĂąme, sinon pour ces qualitĂ©s, qui ne sont point ce qui fait le moi, puisquâelles sont pĂ©rissables ? Car aimerait-on la substance de lâĂąme dâune personne, abstraitement, et quelques qualitĂ©s qui y fussent ? Cela ne se peut, et serait injuste. On nâaime donc jamais personne, mais seulement des qualitĂ©s. Quâon ne se moque donc plus de ceux qui se font honorer pour des charges et des offices, car on nâaime personne que pour des qualitĂ©s empruntĂ©es. » â Blaise PASCAL, PensĂ©es, 1670
Pascal entend-il rĂ©pondre ici Ă sa question initiale ? Ce quâest le moi, il le dit, ou plutĂŽt il le dĂ©finit le texte assimile le moi » Ă la personne », et plus prĂ©cisĂ©ment Ă la substance de lâĂąme ». Cette dĂ©finition mĂȘme ne semble pas contestable le terme pourrait aussi dĂ©signer comme dâailleurs le terme de personne », cette substance de lâĂąme et ses qualitĂ©s, comme dâailleurs lâensemble Ăąme-corps ; mais Pascal isole ici, en quelque sorte, un objet particulier, auquel le nom de moi sâapplique spontanĂ©ment assez bien , dĂ©signant en gros ce qui me dĂ©finit, ce qui mâest le plus essentiel, voire le support de toutes mes qualitĂ©s, par opposition Ă ce qui se succĂšde en moi, et nâaffecte pas mon essence. DĂ©finition recevable, donc, qui revient apparemment simplement Ă prĂ©ciser ce dont parle ici Pascal. Mais cette dĂ©finition suffitelle ? Visiblement, il demeure difficile de savoir ce quâest ce moi, sâil ne se confond avec aucune des qualitĂ©s ». Pascal nâen arrive-t-il pas Ă douter de la pertinence mĂȘme de cette idĂ©e, lorsquâil pose cette question OĂč est donc ce moi, sâil nâest ni dans le corps ni dans lâĂąme ? » Le texte vise-t-il donc Ă nous donner une rĂ©ponse, ou Ă nous faire comprendre une difficultĂ© ? La premiĂšre partie est donc composĂ©e de trois questions-rĂ©ponses, qui soulĂšvent chacune des interrogations bien distinctes. Lâhomme qui sâest mis Ă la fenĂȘtre pour regarder les passants sâest-il mis lĂ pour me voir ? Ăvidemment non. La rĂ©ponse est Ă©vidente, mais quel est le lien avec la question initiale ? Il ne viendrait Ă lâidĂ©e de personne de confondre ce quâon est avec le fait dâĂȘtre un passant. Alors pourquoi cet exemple ? Le deuxiĂšme exemple paraĂźt moins Ă©tonnant, mais bien banal je ne suis pas ma beautĂ© ; ma beautĂ© peut passer, je demeure moi » ; sans doute pas le mĂȘme », mais câest bien moi » qui change, et qui de beau deviens laid par la petite vĂ©role ; tout cela est clair, et semble pour tout dire assez banal. Avions-nous besoin de Pascal pour nous dire que nos qualitĂ©s physiques ne constituent pas ce qui fait le moi » ? Que lorsque je dis jâai changĂ© », il est bien clair que la formule suppose Ă la fois une succession de qualitĂ©s la beautĂ©, puis la laideur et lâidentitĂ© du sujet, sans quoi on ne parlerait mĂȘme pas de changement ? Les qualitĂ©s physiques se succĂšdent, elles sont pĂ©rissables » ; le moi demeure. Qui sâattache au pĂ©rissable ne sâattache pas au moi. Le troisiĂšme exemple est plus paradoxal, car il nous semble lĂ©gitime dâassimiler le moi » Ă ce quâon appelle les qualitĂ©s morales », au moins, prĂ©cisĂ©ment, les moins passagĂšres, les moins pĂ©rissables ». Pourtant ici encore Pascal vient dire si lâon mâaime pour ma mĂ©moire et mon jugement, mâaime-t-on, moi ? Non, car je peux perdre ces qualitĂ©s sans me perdre ». LâidĂ©e dĂ©range, car nous avons tendance Ă identifier le moi aux qualitĂ©s morales, au moins les plus permanentes ; et il semble bien que la mĂ©moire » et le jugement » sans doute faut-il entendre ici lâintelligence ne soient que deux exemples de ces facultĂ©s qui semblent dĂ©finir mon individualitĂ©, me caractĂ©riser, bref ĂȘtre de celles auxquelles je ferais appel pour dire ce que je suis ; lâargument dĂ©range, car nous savons bien que câest une question, parfois douloureuse, de savoir si un ĂȘtre qui a perdu mĂ©moire et jugement comme cela semble ĂȘtre le cas dans la maladie dâAlzheimer, est encore la mĂȘme personne ». Si jây rĂ©flĂ©chis, je constate quâen un sens jâai tendance Ă penser le moi comme le sujet des qualitĂ©s et câest ainsi que semble le penser Pascal avec un maximum de cohĂ©rence ; en un autre sens jâai tendance Ă lâidentifier Ă certaines de ces qualitĂ©s, que je dĂ©signerai comme essentielles ». Ne faut-il pas choisir ? Pour le moins, Pascal nous invite ici Ă un nettoyage de nos pensĂ©es. La deuxiĂšme partie semble se rĂ©sumer Ă deux conclusions pessimistes le moi est peut-ĂȘtre inconcevable ; le moi nâest jamais lâobjet de lâamour. Câest cette derniĂšre conclusion qui est la plus dĂ©veloppĂ©e. Concernant la premiĂšre, on pourrait la comprendre ainsi si je me tiens Ă cette dĂ©finition du moi comme sujet des qualitĂ©s, et surtout des qualitĂ©s morales, je ne peux rien en dire ; on en viendrait presque Ă se demander si cette idĂ©e conserve un sens OĂč est donc ce moi, sâil nâest ni dans le corps ni Commentaire [E3] Retour sur la question initiale. Rappel, questionnements. Commentaire [E4] Ici il est clair que jâai commentĂ© » un peu. Mais câest pour Ă©carter une approche polĂ©mique » qui nâa pas lieu dâĂȘtre. Dire quâon peut entendre par moi » autre chose que ce quâentend ici Pascal, ce nâest pas encore Ă©noncer un point de dĂ©saccord avec lâauteur. Il faut se situer sur le terrain du texte, câest-Ă -dire accepter de ne pas parler que de ce dont il est question ici. Commentaire [E5] Retour sur la premiĂšre partie pour chaque sous-partie, rappel, questionnement. Commentaire [E6] Ici, Ă©videmment, je situe ma question au-delĂ de quelque chose que je considĂšre comme clair mais que je rappelle au correcteur, ce qui nĂ©cessite un peu dâanalyse Ă lâintĂ©rieur de ce travail de prĂ©sentation. Commentaire [E7] Justification dâun questionnement par une habitude de penser que le texte vient perturber. On pourrait faire la mĂȘme chose pour lâamour dire que câest quand mĂȘme un peu raide, que Pascal nous dise quâon nâaime jamais personne. Commentaire [E8] Toutes les questions qui surgissent sâappuient ici sur ce que jâaurais tendance Ă penser si je nâavais pas rĂ©flĂ©chi sur le texte. La conclusion que jâen tire, câest que le texte me rĂ©vĂšle peut-ĂȘtre que mes propres notions ne sont pas claires. Cela annonce un travail de lâĂąme ? ». Et pourtant, comment penser des qualitĂ©s sans penser quelque chose dont elles sont les qualitĂ©s ? Peut-on renoncer Ă lâidĂ©e dâune substance de lâĂąme ? La deuxiĂšme conclusion est Ă la fois pessimiste, riche et paradoxale. On ne peut aimer le moi ; cela est clair, au regard de ce qui prĂ©cĂšde, puisquâil semble inatteignable, indĂ©finissable, voire impensable. Mais Pascal nous fait remarquer une consĂ©quence plus surprenante on ne peut pas plus dire quâon aime le corps que lâĂąme. On est donc bien loin de lâidĂ©e que lâamour des corps nâest pas lâamour vrai, celui qui viserait lâĂąme, etc. Pascal remarque quâon nâaime jamais un corps, mais les qualitĂ©s quâil se trouve avoir sinon jâaimerais ce corps quelques qualitĂ©s qui y fussent ». Un tel amour du corps est-il possible ? Un amour qui viserait la substance du corps, comme lâamour de la personne » prĂ©tend viser la substance de lâĂąme ? Pascal dit que non ; mais on voit en tous cas que lâopposition essentielle, quand on rĂ©flĂ©chit ici sur lâamour, nâest pas lâopposition entre lâamour des corps et lâamour de lâĂąme, mais lâopposition entre un amour qui sâattache aux qualitĂ©s et celui qui sâattacherait » Ă la substance. On nâaime donc que des qualitĂ©s. Mais Pascal ne dit pas seulement que lâamour de la substance de lâĂąme est impossible il dit quâil serait injuste ». Quâest-ce Ă dire ? Dâautant quâĂ y rĂ©flĂ©chir, la double thĂšse impossibilitĂ©, injustice est doublement paradoxale. Pascal est chrĂ©tien. Le christianisme ne commande-t-il pas un amour universel, câest-Ă -dire dâaimer tous les hommes quelques qualitĂ©s qui y fussent ? » Pascal est-il en train de nous dire que ce commandement dâamour est absurde, Ă la fois impossible et injuste ? Que ce commandement soit en mĂȘme temps un mystĂšre, un paradoxe, cela est clair ; mais y a-t-il encore une place, dans le texte de Pascal, pour sa pertinence ? On sait que les PensĂ©es de Pascal devaient constituer une Apologie de la religion chrĂ©tienne » on en semble bien loin ici. Alors, comment comprendre ? Au terme de ce parcours, la conclusion » ou la morale du texte ne paraĂźt plus aussi paradoxale. Certes il peut paraĂźtre surprenant que Pascal semble ici excuser ceux qui vouent leur existence Ă la recherche des honneurs â habituellement dĂ©criĂ©s par les philosophes. Mais si nous ne nous attachons jamais Ă rien de substantiel », si en ce sens tout est attachement superficiel, de surface, au nom de quoi condamner ? On peut tout de mĂȘme sâĂ©tonner dâun tel tout ou rien ». Nây a-t-il pas des qualitĂ©s » qui ont plus de valeur que dâautres ? On le voit, ce texte, obscur dans son intention oĂč Pascal veut-il en venir ?, fourmille Ă©galement de difficultĂ©s de dĂ©tail, dont nous nâavons pas fait, sans doute, lâinventaire complet. Pour essayer dâintroduire quelque clartĂ© dans cet ensemble, on peut envisager de revenir dans un premier temps sur lâopposition de la qualitĂ© et de la substance, qui y joue visiblement un rĂŽle dĂ©terminant ; et plus prĂ©cisĂ©ment de revenir sur la nature de la qualitĂ©, puisque câest lĂ que nous trouvons ici des exemples, des formules qui demandent explication empruntĂ©es, pĂ©rissables, etc.. On reviendra ensuite sur la question de lâamour ou de lâattachement, aussi bien pour explorer le sens de la thĂšse de Pascal On nâaime jamais personne, mais seulement des qualitĂ©s » que pour envisager ce que pourrait signifier un amour qui sâattache Ă la substance du corps, de lâĂąme, idĂ©e dont il semble que le texte invite Ă nous dĂ©faire. Commentaire [E9] Pessimiste⊠Commentaire [E10] Riche⊠Commentaire [E11] ⊠et paradoxale Commentaire [E12] Oui, vous nâĂȘtes pas obligĂ©s de le savoir. Mais ça pourrait arriver, et on peut sâĂ©tonner et donc, ĂȘtre incitĂ© Ă rĂ©flĂ©chir de ce quâun auteur ne dise pas ce quâon attendrait de lui. De telles remarques ont donc leur place dans une explication de texte. Commentaire [E13] Annonce de la premiĂšre partie dâexplication. Commentaire [E14] Annonce de la deuxiĂšme partie. Commentaire [E15] Lâannonce du plan est claire. Il nây a pas ici Ă proprement parler de retour synthĂ©tique sur les difficultĂ©s du texte, mais lâannonce au dĂ©but de sa structure thĂ©matique suffit Ă justifier un tel plan dâĂ©tude. De toutes façons il faut Ă©viter de recommencer une Ă©tude linĂ©aire.
pascal qu est ce que le moi