Undialogue philosophique Ă  la rencontre des jeunes publics.AprĂšs avoir mis sens dessus-dessous les classes des Hauts-de-Seine et le public scolaire de La Force de l’Art 02 au Grand Palais en 2008/2009, Qu’est-ce que tu vois ? revient cette saison entre les murs du Théùtre de Gennevilliers avec une sĂ©rie de reprĂ©sentations pour les familles et les Ă©coles. Quest-ce donc qui dĂ©finit le Moi dans sa singularitĂ© selon Pascal ? Pourquoi le moi est-il "haĂŻssable" selon l'auteur ? 12. Pourquoi le raisonnement de l’auteur est-il aporĂ©tique ici ? 13. Quel problĂšme pose pour Pascal le Moi cartĂ©sien entendu comme res cogitans ? Qu’est-ce qui oppose alors Montaigne Ă  Pascal ? 14. Quel est l’opposĂ© selon Pascal des « qualitĂ©s empruntĂ©es Ici le juste prend le sens de ce qui est bon moralement, et qui recherche l’égalitĂ© des hommes. C’est une idĂ©e, et elle a plusieurs applications possibles. Le fort, lui, est ici une source d’oppression, une contrainte que l’on subit ; elle est objective et appliquĂ©e. La question que se pose Pascal ici semble ĂȘtre que, bien que la justice et la force s’opposent, pourraient-elles 2262mots 10 pages. Montre plus. " Qu'est-ce que le moi ? " Quel type de question est introduit par la locution " qu'est-ce que " ? Il s'agit de la question de la dĂ©finition ou, en termes philosophiques, la question de la nature ou de l'essence. Il s'agit donc de s'interroger sur la nature du " moi ", c'est-Ă -dire de la personne. Vay Tiền Nhanh Ggads. durĂ©e 000457 - Un Ă©tĂ© avec Pascal - par Antoine Compagnon - Dans le cadre de la philosophie naturelle, le moi est une rĂ©alitĂ© indubitable, dont nous avons le sentiment immĂ©diat, mais cette rĂ©alitĂ© est incomprĂ©hensible. Chaque homme est une personne, mais cette personne est indĂ©finissable....Read LessdurĂ©e 000457 - Un Ă©tĂ© avec Pascal - par Antoine Compagnon - Dans le cadre de la philosophie naturelle, le moi est une rĂ©alitĂ© indubitable, dont nous avons le sentiment immĂ©diat, mais cette rĂ©alitĂ© est incomprĂ©hensible. Chaque homme est une personne, mais cette personne est indĂ©finissable....Read Less journal article LECTURE D'UNE PENSÉE DE PASCAL QU'EST-CE QUE LE MOI? » Les Études philosophiques No. 3, RECHERCHES JUILLET-SEPTEMBRE 1983, pp. 353-356 4 pages Published By Presses Universitaires de France Read and download Log in through your school or library Read Online Free relies on page scans, which are not currently available to screen readers. To access this article, please contact JSTOR User Support. We'll provide a PDF copy for your screen reader. With a personal account, you can read up to 100 articles each month for free. Get Started Already have an account? 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Preview Preview Journal Information La revue, fondĂ©e par Gaston Berger en 1926, et publiĂ©e d’abord Ă  Marseille comme Bulletin de la SociĂ©tĂ© d'Ă©tudes philosophiques du Sud-Est, s’était fixĂ©e une double tĂąche rendre compte des recherches menĂ©es dans les sociĂ©tĂ©s de philosophie et les universitĂ©s dans un cadre rĂ©gional d’abord, et bientĂŽt national, mais aussi faire mieux connaĂźtre les grandes tendances de la vie philosophique au plan international la prĂ©sence d’Edmund Husserl parmi les premiers correspondants de la SociĂ©tĂ© d’études philosophiques en Ă©tant un signe parmi d'autres. Publisher Information Founded in 1921, consolidated in the '30s by merging with three editors of philosophy Alcan, history Leroux and literature Rieder, Presses Universitaires de France today organize their publications around the following lines of force research and reference collections, journals, book collections, and essay collections. Rights & Usage This item is part of a JSTOR Collection. For terms and use, please refer to our Terms and Conditions Les Études philosophiques © 1983 Presses Universitaires de France Request Permissions ï»żUn homme qui se met Ă  la fenĂȘtre pour voir les passants ; si je passe par lĂ , puis-je dire qu’il s’est mis lĂ  pour me voir ? Non ; car il ne pense pas Ă  moi en particulier ; mais celui qui aime quelqu’un Ă  cause de sa beautĂ©, l’aime-t-il ? Non car la petite vĂ©role, qui tuera la beautĂ© sans tuer la personne, fera qu’il ne l’aimera plus. Et si on m’aime pour mon jugement, pour ma mĂ©moire, m’aime-t-on, moi ? Non, car je puis perdre ces qualitĂ©s sans me perdre moi-mĂȘme. OĂč est donc ce moi, s’il n’est ni dans le corps, ni dans l’ñme ? et comment aimer le corps ou l’ñme, sinon pour ces qualitĂ©s, qui ne sont point ce qui fait le moi, puisqu’elles sont pĂ©rissables ? car aimerait-on la substance de l’ñme d’une personne, abstraitement, et quelques qualitĂ©s qui y fussent ? Cela ne se peut, et serait injuste. On n’aime donc jamais personne, mais seulement des qualitĂ©s. Qu’on ne se moque donc plus de ceux qui se font honorer pour des charges et des offices, car on n’aime personne que pour des qualitĂ©s empruntĂ©es. Pascal, PensĂ©es, "Qu’est-ce que le moi ?" Laf. 688, Sel. 567. - Proposition de traitement en 2H sur table par Pauline Giraudon, LycĂ©e Albert Ier de Monaco,TES3, novembre 205. Blaise Pascal, dans son ouvrage Les PensĂ©es Ă©crit en 1670, aborde la notion du moi ». On considĂšre d’ordinaire que le moi » reprĂ©sente une personne en son intĂ©gritĂ© et qu’il est donc facile Ă  trouver. Pascal veut au contraire montrer que le moi » est introuvable, car, selon lui, il reprĂ©sente la substance qui demeure permanente au sein d’un ĂȘtre changeant. Pour le dĂ©montrer, il utilise l’exemple de l’amour. Pascal s’interroge donc Qu’est-ce que le moi ? OĂč pouvons-nous le trouver ? ». Pour y rĂ©pondre, il Ă©crit une premiĂšre partie sur l’apparence physique qui n’est pas le moi » de la personne, de la ligne 1 Ă  la ligne 9, ensuite, dans une deuxiĂšme partie, il Ă©crit que ni l’ñme, ni la mĂ©moire, ni le corps ne suffisent Ă  dĂ©finir le moi », de la ligne 10 Ă  la ligne 18, et enfin il termine en critiquant les rĂŽles sociaux que nous jouons, qui ne reprĂ©sentent pas non plus notre moi », de la ligne 19 Ă  la ligne 21. La premiĂšre phrase du texte lance la problĂ©matique Qu’est-ce que le moi ? » Pascal recherche-t-il donc son moi » ou essaye-t-il de trouver celui de chacun d’entre nous ? Il continue avec une autre question s’il marche dans la rue et qu’un homme se met Ă  la fenĂȘtre, est-ce la raison pour laquelle l’homme est sorti ? Il rĂ©pond Ă  cette question nĂ©gativement, car l’homme ne pensait pas Ă  lui. En effet, si l’homme ne le connait pas ou ne sait pas qu’il est au bas de la fenĂȘtre, il ne pensera pas Ă  lui, et il ne sera pas la "raison" de sa sortie. En revanche, il est possible, dans un autre contexte, celui dans lequel l’homme de la fenĂȘtre connaitrait Pascal et savait qu’il Ă©tait lĂ , que l’homme serait peut-ĂȘtre sorti pour le voir. En revanche, il utilise un autre exemple, celui de l’amour, qui occupera le reste du texte et qui s’oppose Ă  celui de l’homme Ă  la fenĂȘtre, car, quand on aime quelqu’un, on y pense souvent et la personne aimĂ©e devient la raison de plusieurs de nos actions. Pascal pose alors la question rhĂ©torique l’homme qui aime quelqu’un pour sa beautĂ© l’aime-t-il ? Question Ă  laquelle il rĂ©pond encore une fois non ». Selon lui, la beautĂ© physique ne dure pas, donc l’amour est lui aussi Ă©phĂ©mĂšre. En effet, en vieillissant, l’apparence physique se dĂ©gradant, ce qui rendait une personne attrayante n’est plus, donc l’amour pour le seul "physique" n’existera plus. Par exemple, dans le Dom Juan de MoliĂšre, le personnage Ă©ponyme sĂ©duit de nombreuses femmes par son physique idĂ©al, plus que par ses qualitĂ©s intellectuelles. Seront-elles prĂ©sentes, quand il sera vieux et repoussant ? L’aiment-elles donc vraiment pour son moi » ? Dans la deuxiĂšme partie du texte Pascal Ă©voque les facultĂ©s abstraites de l’homme, comme son »jugement » et sa mĂ©moire » Il se demande si elles reprĂ©sentent son moi », mais, selon lui, l’homme peut changer de jugement et perdre sa mĂ©moire, au fil du temps. Or, l'auteur pense que le moi » est une substance qui reste intacte au cours des annĂ©es. Pour rĂ©sumer il affirme que l’on aime une personne pour ses qualitĂ©s du corps et de l’ñme qui sont pĂ©rissables » Pascal laisse donc entendre que la vieillesse altĂšre l’amour, car on perd notre corps et notre Ăąme. On peut cependant penser qu’une vieille personne peut avoir gardĂ© son Ăąme d’enfant, et ĂȘtre aimĂ©e pour cela, bien que cela ne reprĂ©sente pas son moi ». Pascal conclut radicalement en affirmant qu’ on n’aime jamais personne, mais seulement des qualitĂ©s » en utilisant des expressions trĂšs fortes jamais, personne, seulement ». On peut cependant contester une telle affirmation aimer quelqu’un n’est-ce pas aussi aimer ses qualitĂ©s ? Pascal termine en Ă©voquant les rĂŽles sociaux que nous jouons. Il dit qu’il existe des personnes qui se font honorer pour des charges et offices » En effet, lorsque l’on tient un rĂŽle important dans la sociĂ©tĂ©, on se montre Ă  des Ă©vĂ©nements, en se mettant plus facilement en avant que d’autres. Pascal dit que ces personnes sont moquĂ©es car elles doivent ĂȘtre jalousĂ©es. Il dit aussi qu’il faut arrĂȘter de se moquer d’elles, car c’est de l’hypocrisie. Effectivement, ces personnes essayent de se faire aimer non pas pour elles-mĂȘmes, mais pour leur place sociale. Il affirme aussi que l’on n’aime personne que pour des qualitĂ©s empruntĂ©es » c’est-Ă -dire que l’on n’aime personne pour sa vraie valeur, son moi ». Il est vrai que la sociĂ©tĂ© peut ĂȘtre comparĂ©e Ă  une soirĂ©e dĂ©guisĂ©e dans laquelle chacun possĂšde une autre identitĂ©, qu’il trouve souvent meilleure et plus attrayante que la sienne. En revanche, dans la vie nous ne savons pas qu’il existe cette soirĂ©e dĂ©guisĂ©e », et que chacun se cache derriĂšre un masque, et nous aimons donc naĂŻvement ce masque. Comment faire alors pour aller au-delĂ  du masque, oĂč se trouve, peut-ĂȘtre, le moi » ? Mais ne peut-on pas aussi se demander ce moi » existe-t-il vraiment ? Ainsi, dans ce texte, Pascal est Ă  la recherche du moi », qu’il ne trouve ni dans l’apparence physique, ni dans les qualitĂ©s du corps et de l’ñme. Tout ce qu’il trouve c’est que le moi est la substance d’un ĂȘtre qui reste inchangĂ©e au cours du temps. Le moi » reste donc introuvable ». On peut donc se poser la question de l’existence effective de ce moi ». Qu’est-ce que le moi ? Un homme qui se met Ă  la fenĂȘtre pour voir les passants, si je passe par lĂ , puis-je dire qu’il s’est mis lĂ  pour me voir ? Non, car il ne pense pas Ă  moi en particulier. Mais celui qui aime quelqu’un Ă  cause de sa beautĂ©, l’aime-t-il ? Non car la petite vĂ©role, qui tuera la beautĂ© sans tuer la personne, fera qu’il ne l’aimera plus. Et si on m'aime pour mon jugement, pour ma mĂ©moire, m’aime-t-on moi ? Non, car je puis perdre ces qualitĂ©s sans me perdre moi-mĂȘme. OĂč est donc ce moi, s’il n’est ni dans le corps ni dans l’ñme? Et comment aimer le corps ou l’ñme, sinon pour ces qualitĂ©s, qui ne sont point ce qui fait le moi, puisqu’elles sont pĂ©rissables ? Car aimerait-on la substance de l’ñme d’une personne, abstraitement, et quelques qualitĂ©s qui y fussent ? Cela ne se peut, et serait injuste. On n’aime donc jamais personne, mais seulement des qualitĂ©s. Qu’on ne se moque donc plus de ceux qui se font honorer pour des charges et des offices, car on n’aime personne que pour des qualitĂ©s empruntĂ©es. » — Blaise PASCAL, PensĂ©es, 1670 Pascal entend-il rĂ©pondre ici Ă  sa question initiale ? Ce qu’est le moi, il le dit, ou plutĂŽt il le dĂ©finit le texte assimile le moi » Ă  la personne », et plus prĂ©cisĂ©ment Ă  la substance de l’ñme ». Cette dĂ©finition mĂȘme ne semble pas contestable le terme pourrait aussi dĂ©signer comme d’ailleurs le terme de personne », cette substance de l’ñme et ses qualitĂ©s, comme d’ailleurs l’ensemble Ăąme-corps ; mais Pascal isole ici, en quelque sorte, un objet particulier, auquel le nom de moi s’applique spontanĂ©ment assez bien , dĂ©signant en gros ce qui me dĂ©finit, ce qui m’est le plus essentiel, voire le support de toutes mes qualitĂ©s, par opposition Ă  ce qui se succĂšde en moi, et n’affecte pas mon essence. DĂ©finition recevable, donc, qui revient apparemment simplement Ă  prĂ©ciser ce dont parle ici Pascal. Mais cette dĂ©finition suffitelle ? Visiblement, il demeure difficile de savoir ce qu’est ce moi, s’il ne se confond avec aucune des qualitĂ©s ». Pascal n’en arrive-t-il pas Ă  douter de la pertinence mĂȘme de cette idĂ©e, lorsqu’il pose cette question OĂč est donc ce moi, s’il n’est ni dans le corps ni dans l’ñme ? » Le texte vise-t-il donc Ă  nous donner une rĂ©ponse, ou Ă  nous faire comprendre une difficultĂ© ? La premiĂšre partie est donc composĂ©e de trois questions-rĂ©ponses, qui soulĂšvent chacune des interrogations bien distinctes. L’homme qui s’est mis Ă  la fenĂȘtre pour regarder les passants s’est-il mis lĂ  pour me voir ? Évidemment non. La rĂ©ponse est Ă©vidente, mais quel est le lien avec la question initiale ? Il ne viendrait Ă  l’idĂ©e de personne de confondre ce qu’on est avec le fait d’ĂȘtre un passant. Alors pourquoi cet exemple ? Le deuxiĂšme exemple paraĂźt moins Ă©tonnant, mais bien banal je ne suis pas ma beautĂ© ; ma beautĂ© peut passer, je demeure moi » ; sans doute pas le mĂȘme », mais c’est bien moi » qui change, et qui de beau deviens laid par la petite vĂ©role ; tout cela est clair, et semble pour tout dire assez banal. Avions-nous besoin de Pascal pour nous dire que nos qualitĂ©s physiques ne constituent pas ce qui fait le moi » ? Que lorsque je dis j’ai changĂ© », il est bien clair que la formule suppose Ă  la fois une succession de qualitĂ©s la beautĂ©, puis la laideur et l’identitĂ© du sujet, sans quoi on ne parlerait mĂȘme pas de changement ? Les qualitĂ©s physiques se succĂšdent, elles sont pĂ©rissables » ; le moi demeure. Qui s’attache au pĂ©rissable ne s’attache pas au moi. Le troisiĂšme exemple est plus paradoxal, car il nous semble lĂ©gitime d’assimiler le moi » Ă  ce qu’on appelle les qualitĂ©s morales », au moins, prĂ©cisĂ©ment, les moins passagĂšres, les moins pĂ©rissables ». Pourtant ici encore Pascal vient dire si l’on m’aime pour ma mĂ©moire et mon jugement, m’aime-t-on, moi ? Non, car je peux perdre ces qualitĂ©s sans me perdre ». L’idĂ©e dĂ©range, car nous avons tendance Ă  identifier le moi aux qualitĂ©s morales, au moins les plus permanentes ; et il semble bien que la mĂ©moire » et le jugement » sans doute faut-il entendre ici l’intelligence ne soient que deux exemples de ces facultĂ©s qui semblent dĂ©finir mon individualitĂ©, me caractĂ©riser, bref ĂȘtre de celles auxquelles je ferais appel pour dire ce que je suis ; l’argument dĂ©range, car nous savons bien que c’est une question, parfois douloureuse, de savoir si un ĂȘtre qui a perdu mĂ©moire et jugement comme cela semble ĂȘtre le cas dans la maladie d’Alzheimer, est encore la mĂȘme personne ». Si j’y rĂ©flĂ©chis, je constate qu’en un sens j’ai tendance Ă  penser le moi comme le sujet des qualitĂ©s et c’est ainsi que semble le penser Pascal avec un maximum de cohĂ©rence ; en un autre sens j’ai tendance Ă  l’identifier Ă  certaines de ces qualitĂ©s, que je dĂ©signerai comme essentielles ». Ne faut-il pas choisir ? Pour le moins, Pascal nous invite ici Ă  un nettoyage de nos pensĂ©es. La deuxiĂšme partie semble se rĂ©sumer Ă  deux conclusions pessimistes le moi est peut-ĂȘtre inconcevable ; le moi n’est jamais l’objet de l’amour. C’est cette derniĂšre conclusion qui est la plus dĂ©veloppĂ©e. Concernant la premiĂšre, on pourrait la comprendre ainsi si je me tiens Ă  cette dĂ©finition du moi comme sujet des qualitĂ©s, et surtout des qualitĂ©s morales, je ne peux rien en dire ; on en viendrait presque Ă  se demander si cette idĂ©e conserve un sens OĂč est donc ce moi, s’il n’est ni dans le corps ni Commentaire [E3] Retour sur la question initiale. Rappel, questionnements. Commentaire [E4] Ici il est clair que j’ai commentĂ© » un peu. Mais c’est pour Ă©carter une approche polĂ©mique » qui n’a pas lieu d’ĂȘtre. Dire qu’on peut entendre par moi » autre chose que ce qu’entend ici Pascal, ce n’est pas encore Ă©noncer un point de dĂ©saccord avec l’auteur. Il faut se situer sur le terrain du texte, c’est-Ă -dire accepter de ne pas parler que de ce dont il est question ici. Commentaire [E5] Retour sur la premiĂšre partie pour chaque sous-partie, rappel, questionnement. Commentaire [E6] Ici, Ă©videmment, je situe ma question au-delĂ  de quelque chose que je considĂšre comme clair mais que je rappelle au correcteur, ce qui nĂ©cessite un peu d’analyse Ă  l’intĂ©rieur de ce travail de prĂ©sentation. Commentaire [E7] Justification d’un questionnement par une habitude de penser que le texte vient perturber. On pourrait faire la mĂȘme chose pour l’amour dire que c’est quand mĂȘme un peu raide, que Pascal nous dise qu’on n’aime jamais personne. Commentaire [E8] Toutes les questions qui surgissent s’appuient ici sur ce que j’aurais tendance Ă  penser si je n’avais pas rĂ©flĂ©chi sur le texte. La conclusion que j’en tire, c’est que le texte me rĂ©vĂšle peut-ĂȘtre que mes propres notions ne sont pas claires. Cela annonce un travail de l’ñme ? ». Et pourtant, comment penser des qualitĂ©s sans penser quelque chose dont elles sont les qualitĂ©s ? Peut-on renoncer Ă  l’idĂ©e d’une substance de l’ñme ? La deuxiĂšme conclusion est Ă  la fois pessimiste, riche et paradoxale. On ne peut aimer le moi ; cela est clair, au regard de ce qui prĂ©cĂšde, puisqu’il semble inatteignable, indĂ©finissable, voire impensable. Mais Pascal nous fait remarquer une consĂ©quence plus surprenante on ne peut pas plus dire qu’on aime le corps que l’ñme. On est donc bien loin de l’idĂ©e que l’amour des corps n’est pas l’amour vrai, celui qui viserait l’ñme, etc. Pascal remarque qu’on n’aime jamais un corps, mais les qualitĂ©s qu’il se trouve avoir sinon j’aimerais ce corps quelques qualitĂ©s qui y fussent ». Un tel amour du corps est-il possible ? Un amour qui viserait la substance du corps, comme l’amour de la personne » prĂ©tend viser la substance de l’ñme ? Pascal dit que non ; mais on voit en tous cas que l’opposition essentielle, quand on rĂ©flĂ©chit ici sur l’amour, n’est pas l’opposition entre l’amour des corps et l’amour de l’ñme, mais l’opposition entre un amour qui s’attache aux qualitĂ©s et celui qui s’attacherait » Ă  la substance. On n’aime donc que des qualitĂ©s. Mais Pascal ne dit pas seulement que l’amour de la substance de l’ñme est impossible il dit qu’il serait injuste ». Qu’est-ce Ă  dire ? D’autant qu’à y rĂ©flĂ©chir, la double thĂšse impossibilitĂ©, injustice est doublement paradoxale. Pascal est chrĂ©tien. Le christianisme ne commande-t-il pas un amour universel, c’est-Ă -dire d’aimer tous les hommes quelques qualitĂ©s qui y fussent ? » Pascal est-il en train de nous dire que ce commandement d’amour est absurde, Ă  la fois impossible et injuste ? Que ce commandement soit en mĂȘme temps un mystĂšre, un paradoxe, cela est clair ; mais y a-t-il encore une place, dans le texte de Pascal, pour sa pertinence ? On sait que les PensĂ©es de Pascal devaient constituer une Apologie de la religion chrĂ©tienne » on en semble bien loin ici. Alors, comment comprendre ? Au terme de ce parcours, la conclusion » ou la morale du texte ne paraĂźt plus aussi paradoxale. Certes il peut paraĂźtre surprenant que Pascal semble ici excuser ceux qui vouent leur existence Ă  la recherche des honneurs – habituellement dĂ©criĂ©s par les philosophes. Mais si nous ne nous attachons jamais Ă  rien de substantiel », si en ce sens tout est attachement superficiel, de surface, au nom de quoi condamner ? On peut tout de mĂȘme s’étonner d’un tel tout ou rien ». N’y a-t-il pas des qualitĂ©s » qui ont plus de valeur que d’autres ? On le voit, ce texte, obscur dans son intention oĂč Pascal veut-il en venir ?, fourmille Ă©galement de difficultĂ©s de dĂ©tail, dont nous n’avons pas fait, sans doute, l’inventaire complet. Pour essayer d’introduire quelque clartĂ© dans cet ensemble, on peut envisager de revenir dans un premier temps sur l’opposition de la qualitĂ© et de la substance, qui y joue visiblement un rĂŽle dĂ©terminant ; et plus prĂ©cisĂ©ment de revenir sur la nature de la qualitĂ©, puisque c’est lĂ  que nous trouvons ici des exemples, des formules qui demandent explication empruntĂ©es, pĂ©rissables, etc.. On reviendra ensuite sur la question de l’amour ou de l’attachement, aussi bien pour explorer le sens de la thĂšse de Pascal On n’aime jamais personne, mais seulement des qualitĂ©s » que pour envisager ce que pourrait signifier un amour qui s’attache Ă  la substance du corps, de l’ñme, idĂ©e dont il semble que le texte invite Ă  nous dĂ©faire. Commentaire [E9] Pessimiste
 Commentaire [E10] Riche
 Commentaire [E11] 
 et paradoxale Commentaire [E12] Oui, vous n’ĂȘtes pas obligĂ©s de le savoir. Mais ça pourrait arriver, et on peut s’étonner et donc, ĂȘtre incitĂ© Ă  rĂ©flĂ©chir de ce qu’un auteur ne dise pas ce qu’on attendrait de lui. De telles remarques ont donc leur place dans une explication de texte. Commentaire [E13] Annonce de la premiĂšre partie d’explication. Commentaire [E14] Annonce de la deuxiĂšme partie. Commentaire [E15] L’annonce du plan est claire. Il n’y a pas ici Ă  proprement parler de retour synthĂ©tique sur les difficultĂ©s du texte, mais l’annonce au dĂ©but de sa structure thĂ©matique suffit Ă  justifier un tel plan d’étude. De toutes façons il faut Ă©viter de recommencer une Ă©tude linĂ©aire.

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